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Fleur Pellerin : « Tout sera fait pour que la musique continue de vivre »

« Tout sera fait pour que la musique continue de vivre dans notre pays », a déclaré la ministre de la Culture, Fleur Pellerin, en annonçant la création d’un « fonds d’aide exceptionnel » pour les professionnels après les attentats de vendredi.

« Je sais que vous ne renoncerez pas à monter sur scène, à créer des spectacles, à faire tourner des concerts », a-t-elle souligné devant la profession à laquelle elle a promis un fonds pour l’aider à faire face aux conséquences économiques des attentats.

Cazeneuve : « Les terroristes ne détruiront jamais la République car c’est la République qui les détruira »

Il y a eu au total 168 perquisitions administratives au domiciles d’individus suspectés. Ces perquisitions ont eu lieu dans 19 départements et dans toutes les grandes agglomérations du pays.

Il y a eu 23 arrestations. Au total, 31 armes ont été saisies, dont des armes de guerre. 104 assignations à résidence » à l’encontre « d’individus qui font l’objet d’une attention particulière de nos services » ont été prononcées depuis vendredi.

Un objectif particulier a été arrêté la nuit dernière dans le Rhône où à son domicile et à celui de ses parents ont été retrouvés un lance-roquette, des armes, des brassards de police, des munitions.

Bernard Cazeneuve a ensuite déclaré : « Ce n’est là qu’un début (…) La riposte de la République sera d’ampleur, elle sera totale (…) Les terroristes ne détruiront jamais la République, car c’est la République qui les détruira ».

Le premier ministre explique qu’il n’y a pas de «risque zéro», qu’il faut se préparer à de «nouvelles répliques» et annonce l’annulation de «toute une série de manifestations» liées à la prochaine COP21.

la France va «vivre longtemps» avec la menace du terrorisme. Le pays doit se préparer à de «nouvelles répliques» dans «les jours qui viennent, dans les semaines qui viennent». «Nous savons qu’il y a des opérations qui se préparaient et qui se préparent encore, pas seulement contre la France, mais contre d’autres pays européens. Le communiqué de revendication de l’Etat islamique de samedi indique très clairement quelles sont les cibles possibles», a poursuivi le chef du gouvernement. Qui prévient, même s’il «ne veut pas faire peur»: «il n’y a pas de risque zéro».

Dans ce contexte, le socialiste a annoncé que la conférence de l’ONU sur le climat (COP21) qui doit se tenir en décembre prochain à Paris allait être allégée. «Bien sûr, toute une série de manifestations qui étaient prévues n’auront pas lieu. Ce sera sans doute réduit à la négociation. Nous sommes en train de regarder ça mais tout ce qui était extérieur à la COP, toute une série de concerts, de manifestations plutôt festives seront sans aucun doute annulés», a précisé Manuel Valls. Mais hors de question d’annuler totalement l’événement: «Aucun chef d’Etat, de gouvernement, au contraire, nous a demandé de reporter ce rendez-vous».

En réaction aux attentats, Manuel Valls a aussi confirmé l’examen prochain par le conseil des ministres d’une disposition pour «la dissolution des mosquées radicales». «Il faut, je l’ai rappelé depuis des mois (…) expulser tous les étrangers qui tiennent des propos insupportables, radicalisés contre nos valeurs, contre la République. Il faut fermer les mosquées, les associations, qui aujourd’hui s’en prennent aux valeurs de la République», a-t-il insisté, vantant un «combat de valeurs et de civilisations». Pour le mener, «plus de 150 perquisitions administratives ont été menées» dans le cadre du déclenchement de l’Etat d’urgence. Le premier ministre s’est également félicité de la destruction par l’armée française de «deux objectifs visés» la nuit dernière à Raqqa, fief des commanditaires de Daech, en Syrie.

 

« Nous entrons dans les années de sang », dit Cambadélis

« Nous entrons dans les années de sang, nous sommes en guerre et donc il faut un dispositif qui réponde à l’agression perpétrée contre la France », a déclaré le responsable socialiste. « Oui, dans les années de sang, il y aura des morts », a-t-il insisté.

« Il faut que tout le monde en soit conscient. Ce n’est pas une opérette, c’est quelque chose d’extrêmement violent avec en face de nous des gens très déterminés, cherchant à faire le maximum de morts », a développé le premier secrétaire.

« Imaginez une seule seconde que les trois terroristes aient réussi à pénétrer dans l’enceinte du stade de France, vous imaginez ce qui se serait passé. C’était ça l’objectif, indépendamment du massacre du Bataclan », a dit encore le responsable socialiste.

Anne Hidalgo : « Nous n’avons pas peur »

La maire de Paris, Anne Hidalgo, a lancé un « nous n’avons pas peur », en ouvrant ce matin une séance exceptionnelle à l’Hôtel-de-Ville après les attentats de vendredi. C’est « en notre nom à tous et au nom de tous les Parisiens que je dis solennellement à la face du monde : nous n’avons pas peur », a déclaré Mme Hidalgo après une minute de silence observée par l’assemblée.

« Aujourd’hui, nous n’avons pas peur. Et au fond de notre coeur, nous le savons, nous serons plus forts, et nous vaincrons nos ennemis », a poursuivi la maire socialiste de la capitale. Paris, moins d’un an après les attentats du mois de janvier, « est à nouveau frappé en plein coeur par un terrorisme ennemi de toute humanité » qui a « voulu abattre notre liberté », a-t-elle dit. « Ces ennemis, nous ne les craignons pas davantage que nous ne les respectons » et « nous ne leur ferons pas l’honneur de la peur mais ils nous trouveront sur nos gardes. Nous le leur ferons pas l’honneur de la colère, mais ils nous trouveront implacables, nous ne leur ferons pas l’honneur de douter, mais ils nous trouveront attachés à ce dialogue démocratique qu’ils détestent », a-t-elle ajouté.

 

Bartolone : « les Français ont besoin d’unité nationale »

L’unité nationale, « les Français en ont besoin », a déclaré le président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone sur France 2. « Non seulement le monde nous regarde mais nos adversaires nous espionnent », a-t-il poursuivi fustigeant d’avance « toute division qui pourrait apparaître dans cette volonté d’être soudés autour des valeurs de la République ».

« J’espère que les uns et les autres sauront se tenir », a déclaré le président de l’Assemblée, alors que les premières déclarations de l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy ont semblé « fissurer » cette unité nationale. « On peut avoir des différences, la démocratie ce n’est pas la guerre civile, qu’il puisse y avoir une majorité et une opposition, c’est normal », a-t-il argumenté, mais, a-t-il ajouté, « il est indispensable que, dans des moments comme ceux que nous vivons, l’unité puisse prévaloir ».