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Anne Hidalgo, Bernard Cazeneuve, Cambadélis, Claude Bartolone, Fleur Pellerin, Manuel Valls
Fleur Pellerin : « Tout sera fait pour que la musique continue de vivre »
« Je sais que vous ne renoncerez pas à monter sur scène, à créer des spectacles, à faire tourner des concerts », a-t-elle souligné devant la profession à laquelle elle a promis un fonds pour l’aider à faire face aux conséquences économiques des attentats.
Cazeneuve : « Les terroristes ne détruiront jamais la République car c’est la République qui les détruira »
Il y a eu 23 arrestations. Au total, 31 armes ont été saisies, dont des armes de guerre. 104 assignations à résidence » à l’encontre « d’individus qui font l’objet d’une attention particulière de nos services » ont été prononcées depuis vendredi.
Un objectif particulier a été arrêté la nuit dernière dans le Rhône où à son domicile et à celui de ses parents ont été retrouvés un lance-roquette, des armes, des brassards de police, des munitions.
Bernard Cazeneuve a ensuite déclaré : « Ce n’est là qu’un début (…) La riposte de la République sera d’ampleur, elle sera totale (…) Les terroristes ne détruiront jamais la République, car c’est la République qui les détruira ».
Le premier ministre explique qu’il n’y a pas de «risque zéro», qu’il faut se préparer à de «nouvelles répliques» et annonce l’annulation de «toute une série de manifestations» liées à la prochaine COP21.
la France va «vivre longtemps» avec la menace du terrorisme. Le pays doit se préparer à de «nouvelles répliques» dans «les jours qui viennent, dans les semaines qui viennent». «Nous savons qu’il y a des opérations qui se préparaient et qui se préparent encore, pas seulement contre la France, mais contre d’autres pays européens. Le communiqué de revendication de l’Etat islamique de samedi indique très clairement quelles sont les cibles possibles», a poursuivi le chef du gouvernement. Qui prévient, même s’il «ne veut pas faire peur»: «il n’y a pas de risque zéro».
Dans ce contexte, le socialiste a annoncé que la conférence de l’ONU sur le climat (COP21) qui doit se tenir en décembre prochain à Paris allait être allégée. «Bien sûr, toute une série de manifestations qui étaient prévues n’auront pas lieu. Ce sera sans doute réduit à la négociation. Nous sommes en train de regarder ça mais tout ce qui était extérieur à la COP, toute une série de concerts, de manifestations plutôt festives seront sans aucun doute annulés», a précisé Manuel Valls. Mais hors de question d’annuler totalement l’événement: «Aucun chef d’Etat, de gouvernement, au contraire, nous a demandé de reporter ce rendez-vous».
En réaction aux attentats, Manuel Valls a aussi confirmé l’examen prochain par le conseil des ministres d’une disposition pour «la dissolution des mosquées radicales». «Il faut, je l’ai rappelé depuis des mois (…) expulser tous les étrangers qui tiennent des propos insupportables, radicalisés contre nos valeurs, contre la République. Il faut fermer les mosquées, les associations, qui aujourd’hui s’en prennent aux valeurs de la République», a-t-il insisté, vantant un «combat de valeurs et de civilisations». Pour le mener, «plus de 150 perquisitions administratives ont été menées» dans le cadre du déclenchement de l’Etat d’urgence. Le premier ministre s’est également félicité de la destruction par l’armée française de «deux objectifs visés» la nuit dernière à Raqqa, fief des commanditaires de Daech, en Syrie.
« Nous entrons dans les années de sang », dit Cambadélis
« Imaginez une seule seconde que les trois terroristes aient réussi à pénétrer dans l’enceinte du stade de France, vous imaginez ce qui se serait passé. C’était ça l’objectif, indépendamment du massacre du Bataclan », a dit encore le responsable socialiste.
Anne Hidalgo : « Nous n’avons pas peur »
Bartolone : « les Français ont besoin d’unité nationale »
« J’espère que les uns et les autres sauront se tenir », a déclaré le président de l’Assemblée, alors que les premières déclarations de l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy ont semblé « fissurer » cette unité nationale. « On peut avoir des différences, la démocratie ce n’est pas la guerre civile, qu’il puisse y avoir une majorité et une opposition, c’est normal », a-t-il argumenté, mais, a-t-il ajouté, « il est indispensable que, dans des moments comme ceux que nous vivons, l’unité puisse prévaloir ».