Une multitude de fourgons de CRS a envahi le quartier de Pontanézen autour de la mosquée Sunna à Brest. En tout, plus d’une centaine de membres des forces de l’ordre ont été déployés sur place pour l’opération, dont des CRS et des gendarmes mobiles.

L’opération de police a démarré à 3 h 30 du matin et s’est terminée à 6 h. Les habitants ont été invités à rester chez eux. La mosquée Sunna a été perquisitionnée, mais d’après les premières informations, les forces de police n’auraient pas trouvé d’éléments compromettants. Peu après 8h30, plus aucune force de police n’était visible sur place.

« Le domicile de Rachid Eljay, plus connu sous son nom d’imam Rachid Abou Houdeyfa, a également été perquisitionné en sa présence tandis qu’un de ses proches a assisté à la perquisition de la mosquée », précise le préfet du Finistère, Jean-Luc Videlaine, qui a signé les perquisitions administratives.

L’imam salafiste de cette mosquée, Rachid Abou Houdeyfa, était au coeur d’une polémique début octobre. Ses propos choquants sur les femmes, ou saugrenus sur la musique, avaient mis les réseaux sociaux en ébullition. Il avait aussi fait réagir le Conseil français du culte musulman.

 Toutefois, l’imam, qui arbore une longue barbe, expliquait dans une vidéo visible dimanche sur le site de la mosquée Sunna de Brest, « l’importance » pour les musulmans et les responsables religieux « de rappeler haut et fort, avec fermeté, clairement, sans ambiguïté, que ces actes n’ont rien à voir avec l’islam ».

Dans ce message, le jeune prédicateur, très populaire sur la Toile (il aurait 165 000 abonnés à ses « cours » sur Internet, selon Europe 1), qualifie les attentats survenus à Paris d’actes « inqualifiables » et « barbares », « commis par des terroristes ».

Les attentats de vendredi soir au Bataclan, où se tenait un concert de rock, au Stade de France et dans plusieurs bars et restaurants parisiens, ont fait 129 morts.