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Au lendemain de l’interview du Premier ministre Manuel Valls, la station de la rue François-Ier accueillait le président des Républicains et ex-président de la République. À cinq jours des régionales, Nicolas Sarkozy a évoqué les sujets qui font l’actualité de ces derniers jours.
Nicolas Sarkozy a estimé que François Hollande et son gouvernement n’avaient « pas mesuré » et avaient même « sous-estimé » les « conséquences » de l’intervention en Syrie « sur la sécurité intérieure ». « Lorsqu’on a pris la décision d’aller en Syrie, on n’a pas mesuré les conséquences sur la sécurité intérieure. On a sous-estimé la menace qui suivait notre intervention » qui était « mal calibrée », a déclaré l’ancien chef de l’État.
« Nous maintiendrons nos listes partout où nous sommes en position de nous maintenir. »
Le chômage explose, l’insécurité n’a jamais été à un tel niveau… Les Français ont envie de tout faire balader, on peut les comprendre ! Ils préfèrent la politique du pire à une politique économique d’extrême gauche. » Quid d’une alliance avec le PS pour lutter contre le parti d’extrême droite ? « Nous ne ferons pas d’alliance, je ne rendrai pas au FN ce service. Je n’ai rien à voir avec le FN, mais je combats la politique du PS. »
Nicolas Sarkozy a plaidé pour « un contre-choc fiscal », une baisse des impôts « d’au minimum 20 à 30 milliards d’euros » pour contrebalancer le « choc fiscal sans précédent » subi sous le quinquennat de François Hollande. À la question posée par Europe 1 « Baisseriez-vous les impôts pour les 20 % des ménages les plus aisés ? », l’ancien président de la République répond sans détour « oui ». « Le choix d’un contre-choc fiscal, je veux dire de baisse des impôts, il n’y a pas d’alternative », et celui-ci doit atteindre « au minimum entre 20 et 30 milliards d’euros », a évalué Nicolas Sarkozy. « Depuis bientôt quatre ans, la France a subi un choc fiscal sans précédent qui désespère les ménages, pas simplement les plus aisés, les ménages tout court, y compris les retraités modestes, et qui met nos entreprises en situation de danger absolu », a estimé le chef de l’opposition de droite.
« Je n’ai pas fait de meeting secret, les dépenses ne se sont pas envolées. Il n’y a pas eu de débordement des coûts », a asséné Nicolas Sarkozy mercredi matin au micro d’Europe 1 à propos de la campagne présidentielle de 2012 et de « l’affaire Bygmalion » qui s’est ensuivie. L’ancien président de la République, qui a souligné que cette campagne avait été « contrôlée dans tous les sens », a refusé de s’exprimer sur la responsabilité de Jean-François Copé dans cette affaire. « La justice nous dira » s’il y a eu un enrichissement personnel, a-t-il éludé.
« Tout le monde parle de choses qu’il ne connaît pas, qui théoriquement sont couvertes par le secret de l’instruction. On accuse, on dénonce, on démolit, on reproche. Manuel Valls se pose en statue de l’exemplarité. Dans 15 jours il y aura d’autres éléments, on dénoncera, on reprochera, on crucifiera, et puis ça passera. Ce n’est pas l’État de droit, pour moi », a déclaré Nicolas Sarkozy. La veille, dans la même émission, le Premier ministre avait estimé à propos de Karim Benzema qu’un « grand sportif doit être exemplaire », faute de quoi il « n’a pas sa place dans l’équipe de France ». Invité à prendre lui-même position après les propos du Premier ministre et une déclaration de l’oncle de Benzema qui a pris la défense de son neveu, Nicoals Sarkozy a déclaré : « Je ne trancherai pas entre ces deux éminentes personnalités que vous venez de citer. »
« Je ne suis pas sélectionneur de l’équipe de France, Manuel Valls non plus », a lancé le président des Républicains. « C’est très douloureux pour Valbuena, qui voit sa vie privée bafouée », a estimé M. Sarkozy. « Cette actualité est épouvantable. J’ai moi-même été dans cette actualité avant d’être blanchi. Vous vous souvenez certainement de l’affaire Bettencourt. Et j’en ai tiré une conséquence sur moi, je ne veux pas accabler les gens avant, ça fait trop de mal, ça fait trop de peine, c’est tellement le contraire de ce que devrait être une démocratie apaisée », a ajouté l’ancien président.