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« Face aux atrocités commises dans certaines parties du monde, nous devons prendre part à la solidarité mondiale », a déclaré Louis Michel (ADLE, BE) ce lundi à l’ouverture de la 30e session de l’Assemblée parlementaire paritaire (APP) ACP-UE, à Bruxelles. « L’Europe forteresse n’est pas une solution et est indigne des valeurs humanistes qu’elle défend », a-t-il martelé, ajoutant qu’elle doit « assumer son devoir d’humanité vis-à-vis des réfugiés qui fuient la guerre, la violence, la dictature ».

Les « gourous de l’égoïsme qui flattent les peurs et tiennent des discours simplistes (…) déshonorent ce qu’est l’Europe depuis des décennies aux yeux du monde: un espace de tolérance, de prospérité et de rêve partagé », a insisté le co-président de l’APP, Louis Michel.
« Il faudra bien que nous organisions aussi l’accueil des migrants économiques et climatiques » et  » il faudra également mieux organiser la migration circulaire », a-t-il rajouté.

« Cette question nous interpelle tous et rend plus impérieuse la nécessité d’apporter aux pays d’origine des perspectives locales autant que des solutions sur place aux conflits armés, comme à la pauvreté », a expliqué M. Michel
Pas de frontière pour le terrorisme

« Le terrorisme n’a pas de frontière et nécessite une gouvernance mondiale », a souligné Louis Michel. Selon lui, il s’agit d' »un phénomène planétaire, et son spectre hante le continent africain ». « Si on ne donne pas aux autorités africaines les moyens de mener une politique anti-terroriste efficace et durable, il est fort à craindre de voir se consolider non seulement un arc terroriste allant de la Mauritanie au Nigeria et se prolongeant jusqu’à la Corne de l’Afrique, mais aussi de voir se développer une zone de non droit pour les trafiquants du monde entier », a-t-il également mis en garde.

Mars di Bartolomeo, président de la Chambre des députés du Luxembourg qui assure la présidence du Conseil de l’UE, a pour sa part déclaré : « Les victimes loin de chez nous ne valent pas moins que nos victimes », avant de souligner que le rôle des politiques « ne peut se limiter à éteindre les feux ou les incendies » mais doit attaquer leurs causes profondes à la racine », y compris pour le terrorisme.
M. di Bartolomeo a également appelé au respect « des promesses et engagements » pris à Addis-Abeba et à New York sur le financement des politiques de développement.

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