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Cambadélis (PS) : « Pour le PS, ces résultats constituent un succès sans joie »
« Les résultats en termes de région démontrent une bonne résistance pour la gauche et le Parti socialiste, une contre-performance pour la droite et un échec pour le Front national », affirme le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis.
« Pour le PS, ces résultats constituent un succès sans joie. (…) Sans joie parce que l’abstention est encore trop forte, l’extrême-droite décidément trop haut. (…) Sans joie, enfin, parce que des candidats de gauche ont dû se retirer en vue du second tour. Pour la République ils ont fait preuve d’un immense sens du devoir. C’est notre honneur, notre fierté, de ceux qui combattent pour des convictions, et non des fonctions. »
« Je m’adresse au gouvernement. Nous ne pouvons plus continuer comme cela. Nous devons agir », martèle par ailleurs le premier secrétaire. « Je m’adresse à la gauche : nous ne pouvons plus continuer comme cela. Nous devons retrouver le chemin de l’union. Ensemble, nous avons fait bloc avec succès au second tour. N’en restons pas là (…) Oui, il faut se rassembler et se dépasser, comme nous savons le faire pour de grandes causes. (…) Demain, je présenterai au Bureau national du PS des propositions en ce sens. »
« Ce soir, je m’adresse à la droite qui n’a pas fait le grand chelem souhaité. La droite républicaine ne peut plus rester dans cette brume des mots et le brouillard des idées, dans cette droite qui veut à la fois le soutien des républicains et du FN », estime-t-il.
Et de conclure : « Ce soir, c’est clair, une majorité de France ne veut pas du Front national. »
Kosciusko-Morizet : « Si les électeurs avaient appliqué le ni-ni, nos candidats dans le Nord et en Paca auraient été battus »
« Le contexte n’était pas facile, il y avait beaucoup de tensions », a-t-elle ajouté, en remerciant les électeurs « qui se sont mobilisés massivement ». La responsable LR a notamment reconnu le rôle des électeurs socialistes sans qui « nos candidats auraient été battus » face au Front national.
« Je pense que si les électeurs avaient appliqué le ni-ni, nos candidats dans le Nord-Pas de Calais et en région Paca auraient été battus. C’est une évidence et je suis heureuse que les électeurs n’aient pas appliqué le ni-ni et que ce soir il n’y ait pas de région au Front national ».
Jean-Luc Mélenchon, du Parti de gauche : « Ce soir une catastrophe a été évitée de justesse, il faut en remercier les millions de personnes qui ont voté avec des bulletin pourtant contraire à leurs profondes convictions. Le gouvernement et le premier ministre sont responsables au premier rang de cette débandade.
Le président de la République doit entendre le message de colère que le pays lui a adressé. Pour être à la hauteur des évènements, il nous faudrait comprendre que les menaces qui pèsent sur la démocratie, ne peuvent être levés.
C’est un véritable front populaire qui faudrait être capable de faire naître. La COP21 comme cette élection ont montré à quelle niveau d’irresponsabilité, ces politiques peuvent croupir. Vous êtes appellé à prendre votre part avec la présidentielle. La présidentielle Doit être l’heure du peuple contre l’oligarchie. Je sais que nous avançons dans l’hiver mais je sais que le printemps revient toujours, toujours et avec lui les fleurs. »
Manuel Valls : « Ce soir, aucun soulagement, aucun triomphalisme »
« Je salue les électeurs qui ont répondu à l’appel très clair de la gauche à faire barrage à l’extrême-droite qui n’obtient ce soir aucune région », annonce le premier ministre Manuel Valls, après avoir souligné que ce scrutin est survenu « dans un moment de gravité », un mois après les attentats du 13 novembre.
« Les majorités élues ce soir en NPDCP, ACAL, PACA » ont une responsabilité, annonce toutefois le premier ministre. Elles ont reçu une « injonction à en finir avec les petits jeux politiciens. Les responsables politiques de tout bord doivent pouvoir construire ensemble, quand c’est nécessaire ».
Le chef du gouvernement souligne que l’union à gauche a « permis de l’emporter dans plusieurs des 12 régions de l’Hexagone. Mais ce soir, aucun soulagement, aucun triomphalisme, aucun message de victoire. Le danger de l’extrême-droite n’est pas écarté. Je n’oublie pas les résultats du premier tour et des élections passées », relève Manuel Valls.
« A ceux qui ont fait barrage, mais aussi à celles et ceux qui n’ont pas voté car ils n’y croient plus, nous devons apporter la preuve que la politique ne reprend pas comme avant » et « redonner l’envie de voter pour, plutôt que de voter uniquement contre », estime Manuel Valls. « Alors une seule ligne pour rassembler les Français : la République. »
Nicolas Sarkozy :« Je veux rendre hommage aux Français qui se sont déplacés bien plus nombreux. Chaque Français doit se réjouir. Je veux également remercier les millions d’électeurs qui se sont portés au premier tour et bien plus encore au second sur les listes des Républicains et du centre. »
« Je veux rendre hommage aux Français qui se sont déplacés bien plus nombreux. Chaque Français doit se réjouir. Je veux également remercier les millions d’électeurs qui se sont portés au premier tour et bien plus encore au second sur les listes des Républicains et du centre. »
« L’unité et l’union ne peuvent pas être de circonstance. [Les républicains devront] avancer ensemble vers les prochaines échéances. Débattre au fond des choses des grands débats, sur l’Europe politique et économique, le chômage de masse, sécurité, à la façon dont est organisée l’éducation de nos enfant, à notre identité. «
« Cette mobilisation ne doit cependant sous aucun prétexte faire oublier les avertissements à tous les responsables politiques. L’unité dans Les Républicains, l’union avec le centre, le refus de tout compromission avec le FN a permis ces résultats. Ces principes doivent rester les nôtres à l’avenir. »
Bertrand : «C’est ici que nous avons stoppé la progression du Front national»
«Ici les Français ont donné une leçon de rassemblement de courage et d’honneur aux dirigeants politiques. L’histoire retiendra que c’est ici que nous avons stoppé la progression du Front national. Mais le résultat de ce soir nous oblige à rester humbles. Je ne pourrai jamais oublier ce que j’ai vécu pendant cette campagne», affirme le candidat de la droite en Nord-Pas-de-Calais-Picardie.
«Ce soir, nul ne peut dire qui a gagné. Nul ne peut se prévaloir de ce résultat car cela fait 30 ans que l’ensemble de la classe politique explique qu’elle a reçu le message, que plus rien ne serait comme avant, et pourtant, qu’a-t-elle fait cette classe politique?», interpelle Xavier Bertrand. «Alors ce soir je lance un appel à l’ensemble des dirigeants politiques » à mener des réformes pour « reprendre confiance et espoir en l’avenir, c’est notre dernière chance.»
ALSACE-CHAMPAGNE-ARDENNE-LORRAINE
Le président sortant de l’Alsace, Philippe Richert (LR-UDI-MoDem), l’emporte haut la main avec 46,4 à 47,9% des voix, devant Florian Philippot (FN), le bras droit de Marine Le Pen, qui était arrivé en tête au premier tour mais n’a pas gagné de voix (36,3 à 37,5%). Jean-Pierre Masseret, qui avait maintenu sa liste de gauche contre les consignes nationales et s’est vu retirer l’investiture PS, conserve son score du premier tour avec quelque 15,8 à 16,7% des suffrages au second.
• AUVERGNE-RHÔNE-ALPES
Le maire du Puy-en-Velay Laurent Wauquiez, à la tête d’une liste LR-UDI-MoDem, emporte la deuxième région française avec plus de 41% des suffrages, devant le président sortant de Rhône-Alpes Jean-Jack Queyranne et sa liste d’union de la gauche (près de 37%). Le candidat FN Christophe Boudot totalise 22% des voix.
• NORD-PAS-DE-CALAIS-PICARDIE
•PAYS DE LA LOIRE
Promise à la droite dans les sondages depuis le début de la campagne, la liste de la droite et du centre menée par le chef de file des sénateurs Les Républicains Bruno Retailleau gagne (de 42,3 à 44,5% des voix), devant celle des socialistes et écologistes rassemblés malgré leurs désaccords pour « faire front commun » face au FN et à la droite (de 35,2 à 37,1%). Le Front national totalise légèrement plus de 20% des suffrages.
.Normandie
Les résultats, désormais définitifs, confirment un écart minime entre la droite et la gauche : le centriste Hervé Morin, qui conduit la liste de droite, l’emporte avec 36,43% des voix, devant Nicolas Mayer-Rossignol à 36,08%. Soit exactement 0,35 points d’écart.
Le FN se classe troisième avec 27,5% des suffrages.
Ile-de-France
L’ancienne ministre des Républicains obtient 44 % des voix, devant le président de l’Assemblée nationale, crédité de 41,8 % des suffrages, et le candidat du Front national, Wallerand de Saint-Just (14,2 %), selon des estimations.
Le président sortant d’Aquitaine, le socialiste Alain Rousset, qui a fusionné sa liste avec EELV, garde sans encombre la grande région, avec 44,1 à 44,7% des suffrages au second tour, devant Virginie Calmels, la candidate de l’union de la droite et du centre (34%), et Jacques Colombier, candidat FN (21%).
La présidente sortante de la Franche-Comté, la socialiste Marie-Guite Dufay, l’emporte de peu devant le candidat LR-UDI François Sauvadet, par 34-34,5% contre 33,5%-33,6%. La candidate FN Sophie Montel ravit 31,9 à 32,5% des suffrages.
Le candidat PS et ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian sort sans surprise victorieux avec quelque 51% des voix, loin devant Marc Le Fur (LR), qui n’a obtenu que 29,5% des voix et Gilles Pennelle (FN, 19%).
Grâce à un accord avec les listes EELV et du Front de gauche, le président socialiste sortant François Bonneau ressort vainqueur avec 35,5% des suffrages, devant l’UDI Philippe Vigier, à la tête d’une liste d’union de la droite et du centre qui a rassemblé 34,3% des voix. Le candidat FN Philippe Loiseau, qui était en tête au 1er tour, atteint 30,2% au second.
• LANGUEDOC-ROUSSILLON-MIDI-PYRÉNÉES