Étiquettes

, , , , , , ,

CLAUDE BARTOLONE

« A partir du moment où il a été battu, je ne vois pas comment il peut remonter sur le perchoir et présider à nouveau l’Assemblée nationale », a déclaré dans la matinée Bruno Le Maire à l’égard de Claude Bartolone. Et bien malgré les protestations de l’élu de droite, « Barto » a été reconduit à son poste au perchoir par le groupe socialiste ce mardi 15 décembre.

Après avoir déclaré que « Claude Bartolone a été un très bon président de l’Assemblée nationale », Bruno Le Roux a proposé aux députés de son groupe de lui « redonner » leur « confiance », selon des députés présents à la réunion de groupe. Tous les députés socialistes ont alors applaudi Claude Bartolone et fait une standing ovation, « ce qui dispense d’un vote formel », a précisé une élue.

Cette reconduction n’est pas vraiment une surprise, car il avait annoncé qu’il redemanderait la confiance aux députés de la majorité. Un « suspense insoutenable », avait d’ailleurs ironisé la vice-présidente de l’Assemblée Catherine Vautrin, membre du parti Les Républicains.

Protestations à droite

Plus tôt dans la journée, de nombreuses personnalités du parti Les Républicains avaient exprimé leur désaccord avec la reconduction du candidat perdant en Île de France. Le député de l’Eure, Bruno Le Maire, a même qualifié ce scénario de « gigantesque farce ». « Je fais semblant de remettre en cause mon poste mais en fait tout a déjà été renégocié dans les coulisses avec le groupe socialiste à l’Assemblée nationale et je vais être réélu triomphalement’ avait attaqué Bruno Le Maire sur France 2 avant d’asséner : « il a perdu, il doit partir ».

Idem du côté de Laurent Wauquiez pour lequel Claude Bartolone devait « se retirer de sa fonction » de président de l’Assemblée nationale. Pour le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, l’intéressé n’était « plus digne d’occuper cette fonction ». « Il s’est abaissé, il a eu une conduite qui n’est pas une conduite digne ».

Le mea culpa de Claude Bartolone

Devant le groupe socialiste, Claude Bartolone a exprimé des regrets sur la teneur de sa campagne en Île-de-France contre Valérie Pécresse. Notamment à propos de ses attaques sur la « race blanche », l’élu PS a concédé que ses propos n’étaient pas adaptés.

Après avoir notamment insisté sur « la poussée de l’extrême droite » en Ile-de-France lors de ces élections régionales, il a entre autres déclaré, dans une allusion à sa formule controversée qu’il n’a pas citée à nouveau: « Je reconnais que mon expression n’était pas forcément calibrée ». Un mea culpa discret mais nécessaire au regard de la proportion prise par cette polémique.