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La «Môme de Paris»
De son vrai nom Édith Giovanna Gassion, Édith Piaf (1915-1963) naît à Paris de l’union d’un père contorsionniste et acrobate ambulant et d’une chanteuse de rue qui l’abandonne deux mois plus tard.
Elle grandit entre ses deux grands-mères dont l’une tient une maison close dans l’Eure. Après la Grande Guerre, son père est engagé dans un cirque itinérant et vient la rechercher. La petite et chétive Édith Gassion passe alors son enfance à chanter dans les rues et découvre le pouvoir fascinant de sa voix sur les foules.
Chanteuse de rue
Mauvaise mère, au bord de la déprime, de la pauvreté, de la drogue et de la prostitution, Édith rencontre Louis Leplée, gérant du Gerny’s, célèbre établissement de spectacle sur les Champs-Élysées.
Il l’invite à chanter chez lui en 1935 et la surnomme à cette occasion «la Môme Piaf» (double allusion à sa voix d’oiseau et à sa petite taille de 1m 47). Moins d’un an plus tard, il est assassiné. Mais la carrière de la «Môme de Paris» est lancée.
Elle devient rapidement une formidable vedette du music-hall: sa fragilité physique, sa frêle silhouette à l’allure chétive, sa voix pathétique mais éblouissante, à la formidable énergie, émeuvent un public de plus en plus nombreux. Elle séduit le Tout-Paris de l’entre-deux-guerres et obtient un triomphe immédiat avec le développement de la radio puis de la télévision.
Pendant l’Occupation, elle tourne des films dans la Zone Libre (Montmartre sur Seine, 1941; Étoile sans Lumières, 1945) et ne cesse de chanter, recrutant entre autres des musiciens juifs pendant l’Occupation.
De maladies en accidents et échecs sentimentaux, elle tombe dans la drogue pour adoucir la douleur puis dans la déchéance. Gravement malade, elle triomphe définitivement dans les cabarets de New York (PlayHouse, Versailles) puis au Carnegie Hall où elle s’effondre sur scène à plusieurs reprises (1959).
Femme en sursis, elle rentre à Paris où, malgré son état de santé, elle triomphe à l’Olympia (1961) et chante au pied de la Tour Eiffel pour la première mondiale du film Le Jour le Plus Long (*), le 25 septembre 1962, en présence du général de Gaulle.
Amours tumultueuses
Pour le public, l’autre aspect célèbre de la vie d’Édith Piaf reste celui d’une vie sentimentale ponctuée de défaites amoureuses et de malheurs, de détresse physique et morale.
On peut citer : Yves Montand, de son vrai nom Ivo Livi, qu’elle lance dans le music-hall (1944, Battling Joe) ; Marcel Cerdan (1947) ; Eddie Constantine (1950, La P’tite Lili de Marcel Achard) ; Jacques Pills (son 1er mari, 29 juillet 1952-1956) ; Georges Moustaki, qui compose pour elle la musique de Milord et avec qui elle a un grave accident de voiture en septembre 1958…
Partie de rien dans l’existence, elle aime par dessus tout lancer les artistes en qui elle croit tels Gilbert Bécaud, Les Compagnons de la chanson (Les Trois Cloches, 1946), Yves Montand ou Georges Moustaki… Mais elle se montre également très dure et injuste pour ses jeunes rivales, telle Juliette Gréco.
Prématurément vieillie, épuisée et malade, c’est très affaiblie qu’elle part en convalescence dans le sud de la France. Elle meurt près de Grasse le jeudi 10 octobre 1963. Mais comme elle avait formulé le désir de mourir à Paris, son corps est ramené secrètement dans la nuit dans son hôtel particulier du boulevard Lannes où son décès d’une hémorragie interne, à l’orée de ses 48 ans, est constaté officiellement le lendemain. Quelques heures plus tard décède à son tour son vieux complice le poète Jean Cocteau.
Les obsèques d’Édith Piaf ont lieu à l’église Saint-Honoré d’Eylau. Et c’est devant une foule immense de plus de 40.000 admirateurs, qu’elle est enterrée au cimetière du Père Lachaise le 14 octobre 1963.
Edith Piaf (19 décembre 1915 – 10 octobre 1963). La chanteuse à la robe noire reste l’icône de Paris aux yeux du monde,
Elle est née il y a un siècle. Au 72 rue de Belleville à Paris, la naissance d’Édith Giovanna Gassion est célébrée par une plaque commémorative depuis cinquante ans: «Sur les marches de cette maison naquit le 19 décembre 1915 dans le plus grand dénuement Édith Piaf dont la voix, plus tard, devait bouleverser le monde». Cette plaque est «un demi-mensonge», rappelle Robert Belleret dans «Edith Piaf, Vivre pour chanter» (éditions Gründ), en soulignant qu’elle est née plus classiquement à l’hôpital Tenon tout proche. «Mais c’est aussi une demi-vérité: par sa voix, quasi-surnaturelle, cette môme de Paname, cette fleur du pavé, a conquis la planète et vibre encore dans nos mémoires», ajoute le biographe de la chanteuse dont les succès ont de nouveau résonné ces dernières semaines en hommage aux victimes du 13 novembre.

Anniversaire des 100 ans de la naissance d’Edith Piaf (19 décembre 1915 – 10 octobre 1963)

Anniversaire des 100 ans de la naissance d’Edith Piaf (19 décembre 1915 – 10 octobre 1963)

1940 : Edith Piaf joue dans la pièce «Le Bel Indifferent» aux Bouffes Parisiennes, au côté de Jean Cocteau.

Anniversaire des 100 ans de la naissance d’Edith Piaf (19 décembre 1915 – 10 octobre 1963)

1940 : Edith Piaf joue dans la pièce «Le Bel Indifferent» aux Bouffes Parisiennes, au côté de Jean Cocteau

1940 : Edith Piaf et Eddie Constantine à Paris

Anniversaire des 100 ans de la naissance d’Edith Piaf (19 décembre 1915 – 10 octobre 1963)

6 février 1958 : Edith Piaf à l’Olympia

6 février 1958 : Edith Piaf à l’Olympia

22 juillet 1958 : Edith Piaf et Georges Moustaki à Deauville

Novembre 1959 : Edith Piaf en concert à Melun

Anniversaire des 100 ans de la naissance d’Edith Piaf (19 décembre 1915 – 10 octobre 1963)

27 septembre 1962 : Edith Piaf sur la scene de l’Olympia à Paris

9 octobre 1962 : mariage d’Edith Piaf et Théo Sarapo

9 octobre 1962 : mariage d’Edith Piaf et Théo Sarapo

Anniversaire des 100 ans de la naissance d’Edith Piaf (19 décembre 1915 – 10 octobre 1963)

Anniversaire des 100 ans de la naissance d’Edith Piaf (19 décembre 1915 – 10 octobre 1963)