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Le cercueil de Samir Kantar, le 21 décembre à Damas en Syrie.

Le Hezbollah a organisé, lundi 21 décembre, d’imposantes funérailles dans le sud de Beyrouth pour Samir Kantar, figure du mouvement chiite libanais, tué près de Damas par un raid imputé à Israël.

Une intervention du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, est attendue dans la soirée en réaction à la mort du « martyr » Samir Kantar, qui était chargé du front du Golan en Syrie, secteur occupé par l’Etat hébreu depuis 1967, puis annexé. L’annonce, dimanche, de la mort de Samir Kantar avait été suivie d’échanges de roquettes et d’obus à la frontière libano-israélienne.

Libéré en 2008 mais toujours une « cible »

Lundi, dans le quartier de Ghobeiri, à Beyrouth, fief du Hezbollah, des barrages ont été dressés et des militants en habit militaire portaient des drapeaux de leur parti, du Liban et de la Palestine. Le cercueil de Samir Kantar, lui aussi recouvert de la bannière du Hezbollah, a été porté jusqu’au mausolée réservé aux « martyrs » du groupe.

« Les Israéliens n’ont toujours pas appris qu’avec toutes ces tentatives d’assassinat de leaders, ils sont en train de commettre une énorme bêtise », a lancé Hachem Safieddine, un haut responsable du Hezbollah.

Israël s’est félicité de la disparition de Samir Kantar, mais sans revendiquer la responsabilité du raid perpétré samedi. Un haut responsable de la sécurité israélienne avait toutefois averti en 2008, peu après la libération du Libanais d’une prison israélienne, qu’il restait une « cible pour Israël ».

« Chef de la résistance syrienne pour la libération du Golan »

Samir Kantar, le 17 juillet 2008.

L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) l’a présenté comme le « chef de la résistance syrienne pour la libération du Golan », un groupe créé il y a deux ans par le Hezbollah pour lancer des opérations dans cette région.

Ancien militant du Front de libération de la Palestine (FLP), incarcéré pendant près de trente ans en Israël pour une opération meurtrière qui y avait fait quatre morts, dont une fillette de 4 ans, ce Druze libanais avait rejoint aussitôt après sa libération le Hezbollah, à l’origine de sa libération lors d’un échange.

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