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Alain Juppé, candidat à la primaire de la droite et du centre pour 2017, s’est déclaré, lundi sur France 2, opposé à l’extension de la nationalité à tous les Français, binationaux ou pas, la France ne pouvant se mettre « en contradiction avec la déclaration universelle des droits de l’Homme ».

« Il y a des rumeurs qui commencent à circuler qu’on pourrait étendre cela (la déchéance de nationalité), y compris à des mononationaux. Alors là, je dis stop! », s’est exclamé l’ancien Premier ministre. « La France, patrie des droits de l’Homme – en tout cas, c’est ce qu’elle proclame urbi et orbi – ne va pas se mettre en contradiction avec la déclaration universelle des droits de l’Homme », a-t-il ajouté.

A la recherche d’un compromis, plusieurs responsables socialistes ont émis l’idée de déchoir de sa nationalité tout terroriste français, qu’il soit ou non binational. C’est « un élément qui est dans le débat », a admis le secrétaire d’Etat au Parlement Jean-Marie Le Guen. Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, est ouvert à cette idée, ainsi que Bruno Le Roux, président des députés socialistes.

M. Juppé a réaffirmé que la déchéance de nationalité (pour les binationaux nés en France) était « une mesure purement symbolique qui ne changera rien ». « C’est symbolique », a-t-il ajouté, en se demandant s’il fallait « bricoler la Constitution pour y mettre un symbole supplémentaire ».

« Je ne le crois pas » mais s’il était parlementaire il voterait ce texte, « à condition qu’on s’en tienne strictement aux incriminations actuelles du code civil ». « Je ne vois pas de contradiction dans ma position », a-t-il affirmé.

L’ancien Premier ministre a également affirmé que les clivages gauche/droite étaient « un peu dépassés ». « Je suis d’abord gaulliste », a-t-il dit, rappelant ce que le Général de Gaulle disait: « La France, ce n’est pas la gauche, la France, ce n’est pas la droite. La France, c’est tous les Français ».

« Moi, ce qui m’intéresse, c’est le fond », a-t-il lancé.

Après ses propositions sur l’école en septembre, exposées dans un livre Mes chemins pour l’école, Alain Juppé dévoile dans un nouveau livre, Pour un Etat fort, à paraître mardi, ses idées sur la sécurité, la justice et l’immigration.

 AFP