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Le président américain s’est mis à pleurer lorsqu’il a annoncé ses décrets visant à limiter l’accès aux armes à feu.

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« Chaque fois que je pense à ces enfants, ça me met en colère ». Barack Obama a fondu en larmes lorsqu’il a mentionné mardi les 20 enfants tués lors de la fusillade de l’école de Sandy Hook à Newtown, le 14 décembre 2012. Entouré par 12 proches de victimes de tueries aux Etats-Unis dont Mark Barden, le père de l’un des jeunes élèves de Sandy Hook, le président américain a annoncé une série de décrets visant à durcir l’accès aux armes outre-Atlantique.

Il a justifié sa volonté de contourner un Congrès paralysé sur cette question en citant le destin tragique d’étudiants, de collégiens et d’écoliers qui ont succombé à la violence des armes à feu ces dernières années aux Etats-Unis.

Décrets présidentiels

Barack Obama a annoncé des décrets présidentiels pour des mesures largement soutenues par l’opinion publique américaine mais bloquées dans un Congrès contrôlé par des républicains hostiles à toute restriction du port d’arme aux Etats-Unis. Il veut généraliser et systématiser les contrôles sur les antécédents judiciaires et psychologiques des acheteurs d’armes à feu. Il a ordonné que tous les vendeurs d’armes à feu obtiennent un permis les forçant à procéder à des contrôles sur l’identité de leurs clients.

Le président américain a également annoncé l’engagement de 200 agents chargés de réaliser ces contrôles. Il a l’intention d’encourager les poursuites judiciaires dans les affaires de violences conjugales et d’investir 500 millions de dollars pour couvrir les traitements psychiatriques dans le cadre d’ »Obamacare », le système d’assurance maladie aux Etats-Unis.

Réplique républicaine

Il a demandé au Congrès de voter de nouvelles lois sur les armes, un appel qui a des allures de voeu pieu. Paul Ryan, le président républicain de la Chambre des Représentants, a accusé mardi Barack Obama de vouloir « intimider » les citoyens qui se procurent des armes en respectant la loi.

Sur le terrain, les élus et leaders communautaires confrontés au quotidien aux ravages provoqués par les armes à feu, soutiennent les efforts de Barack Obama. « Si vous voulez une arme ici, vous n’avez qu’à faire un coup de téléphone et vous en obtiendrez une », explique Ed Cotton, un ancien élu afro-américain de Paterson, une ville pauvre et et violente du New Jersey. « C’est incroyable que l’on puisse aller acheter 2 ou 3 armes dans une foire aux armes dans un Etat voisin, revenir ici et les vendre sans problèmes. Il est grand temps de réagir. » (TDG)

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