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Fille illégitime d’un notable et d’une servante, Louise Michel reçoit dans la famille de ses grands-parents paternels une éducation affectueuse et soignée. Après avoir obtenu un brevet d’institutrice, elle s’installe à Paris en 1856 pour y exercer ce métier. Mais elle se consacre également à la poésie, et, bientôt, à la politique, au sein du mouvement blanquiste.
C’est durant la Commune de Paris que se révèle son dévouement à la cause révolutionnaire. La «Vierge rouge» déploie alors une activité inlassable : propagandiste, animatrice d’un club politique, ambulancière, elle participe également à la plupart des combats contre les troupes de Versailles. Arrêtée au terme de la Semaine Sanglante, elle est, en 1873, condamnée à la déportation en Nouvelle-Calédonie.
En exil, Louise Michel côtoie brièvement le libelliste Henri Rochefort. Plus sérieusement, elle se convertit à l’anarchisme et se lie à la population canaque. En 1880, l’amnistie générale des crimes commis sous la Commune l’autorise à regagner la métropole.
Figure dès lors incontournable du mouvement anarchiste français, Louise Michel est étroitement surveillée par la police, qui l’arrête à plusieurs reprises pour ses participations à des manifestations ou des meetings insurrectionnels. L’âge venu, elle repart inlassablement, à chacune de ses sorties de prison, pour de longues tournées de conférences à travers la France et le monde. C’est au cours de l’une d’entre elles qu’elle s’éteint à Marseille en 1905, victime d’une pneumonie.