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Des policiers sécurisent la place Sultanahmet, après l’explosion du mardi 12 janvier 2016.Presque immédiatement après l’explosion qui a eu lieu mardi dans le quartier touristique de Sultanahmet à Istanbul, le gouvernement turc a imposé un black-out aux médias « au nom de la sécurité nationale ».
Plusieurs médias turcs, comme le quotidien Hurriyet, la chaîne CNNTurk ou l’agence officielle Anatolie, mentionnent la décision du gouvernement, mais cela ne les empêche pas de publier des articles sur l’explosion, en reprenant notamment le premier bilan humain diffusé par le gouverneur d’Istanbul.
Les contours de cette censure restent flous, comme le confirme Alex Christie-Miller, journaliste anglo-saxon basé à Istanbul qui reproduit le document envoyé par le vice-président turc Numan Kurtulmuş.
@kitabet Here’s the order. Vague and potentially v broad. Guess it depends on application: @NHaliloglu@p_zalewskipic.twitter.com/8BMETOiBtA
— Alex Christie-Miller (@AChristieMiller) 12 Janvier 2016
« Voici le document. Vague et potentiellement très large. J’imagine que cela dépendra de son application. »
Dans l’immédiat, il était difficile de savoir précisément ce qui était interdit ou non. La chaîne de télévision TRT pouvait par exemple, à 11 h 30, tenir un direct près du lieu de l’explosion sans être inquiétée.
Mais au même moment et au même endroit, selon la correspondante du New York Times Ceylan Yeginsu, « des policiers empêchaient des journalistes accrédités de pendre des photos ».
Police in Sultanahmet not allowing accredited journalists to take photos because of broadcast ban.
— Ceylan Yeginsu (@CeylanWrites) 12 Janvier 2016
Le gouvernement turc a déjà demandé par le passé aux médias nationaux de ne pas évoquer certains sujets qualifiés de sensibles. Parfois, il décide d’aller plus loin et de bloquer purement et simplement l’accès à des réseaux sociaux comme Twitter. C’était le cas en juillet, après ques des images d’un attentat à Suruç, près frontière turco-syrienne, avaient été diffusées en ligne.
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a plusieurs fois exprimé son hostilité à l’égard des réseaux sociaux et particulièrement Twitter, qu’il considère comme une « menace » où « se répandent les plus gros mensonges »
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