Étiquettes

L’Iran a relâché, mercredi 13 javier, les dix marins américains arrêtés la veille après s’être égarés dans les eaux territoriales iraniennes. Cet incident témoigne, par la rapidité de sa résolution, du réchauffement des relations entre Téhéran et Washington à la suite de l’accord historique sur le nucléaire.
Les dix marins, neuf hommes et une femme, sont restés captifs moins de 24 heures après l’interception mardi après-midi des deux petits navires rapides de guerre sur lesquels ils naviguaient au large de l’île Farsi, située dans la partie nord du Golfe.
Des photos publiées sur le site des Gardiens de la révolution les ont montrés, après leur arrestation, assis à même le sol sur des tapis dans une grande pièce.
Panne du système de navigation
Les Etats-Unis avaient annoncé mardi soir avoir« perdu le contact avec deux petits navires militaires qui naviguaient entre le Koweït et Bahreïn ». Mais, dès le début, Washington avait évité de jeter de l’huile sur le feu en affirmant que les marins allaient bien et pourraient être libérés rapidement. Les Gardiens de la révolution avaient ensuite confirmé dans la nuit l’arraisonnement des deux navires et précisé que les dix marins étaient en « bonne santé ».
Mercredi matin, la perspective de leur libération se précisait lorsque l’amiral Ali Fadavi, commandant des forces navales des Gardiens de la révolution, déclarait que l’action des Américains n’était pas « hostile ». Les deux navires ont pénétré dans les eaux iraniennes en raison d’« une panne de leur système de navigation », a-t-il précisé.
Contexte tendu
Le secrétaire d’Etat, John Kerry, avait été en contact téléphonique avec son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif, sitôt qu’il avait eu vent de l’incident afin de trouver une issue, selon une source américaine. Les deux diplomates ont noué, au fil des longues négociations sur le nucléaire, des relations personnelles, malgré l’interruption, il y a trente-cinq ans, des relations diplomatiques entre leurs deux pays.
Ce dernier incident survient toutefois à un moment tendu entre les deux pays. A la fin de décembre, l’Iran avait procédé à l’essai de roquettes à proximité de bâtiments de la marine américaine et d’une frégate française situés un peu plus à l’est, dans le détroit d’Ormuz. Les Etats-Unis avaient qualifié ces tests de « provocation », par l’entremise d’un porte-parole de l’armée.