Explosions meurtrières à Djakarta: le président indonésien parle «d’actes de terrorisme»

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La police indonésienne en intervention, après une série d’exposition et une fusillade qui ont ensanglanté Djakarta jeudi 14 janvier
© AFP / BAY ISMOYO

Au moins quatre personnes ont été tuées dans des explosions causées par des bombes jeudi au centre de Jakarta et des coups de feu ont été entendus à l’extérieur d’un café à l’approche de policiers armés, a constaté un journaliste de l’AFP. «Quatre personnes sont mortes, un officier de police et trois civils», a déclaré à l’AFP un porte-parole de la police nationale, Anton Charliyan. Les explosions ont été causées par au moins une bombe, a ajouté la police. Des corps étaient allongés au sol sur une artère de la capitale indonésienne, près d’un poste de police où les explosions ont retenti.

Ce poste de police sur une artère fréquentée de la ville a été endommagé après que six explosions ont retenti. Des coups de feu ont également été entendus à l’extérieur d’un café, selon le journaliste. La police a établi un cordon de sécurité.

Explosion à Djakarta, la capitale de l’Indonésie ce jeudi 14 janvier. La police indonésienne était déjà en alerte maximale, après avoir déjoué un attentat suicide pour le Nouvel An par des extrémistes présumés pour certains liés au groupe jihadist… AP

«Pour le moment, les coups de feu ont cessé mais des tireurs sont toujours en fuite, nous redoutons de nouveaux coups de feu», a ajouté le porte-parole. Des policiers lourdement armés ont évacué un blessé ensanglanté au sol, et des hélicoptères survolaient la zone des explosions, selon un journaliste de l’AFP.

Aucune information n’a été communiquée dans l’immédiat sur les origines de ces explosions, mais le président indonésien qualifie les explosions à Jakarta d’«actes de terrorisme». «Notre nation et notre peuple ne devraient pas avoir peur, nous ne serons pas vaincus par ces actes terroristes», a déclaré M. Widodo à la chaîne de télévision Metro TV.

Un premier attentat déjoué pour le Nouvel An

La police indonésienne était en alerte maximale pendant les fêtes de fin d’année en Indonésie, après avoir déjoué un attentat suicide projeté à Jakarta pour le Nouvel An par des extrémistes présumés pour certains liés au groupe jihadiste Etat islamique, selon la police.

En décembre, la police avait arrêté cinq personnes soupçonnées d’appartenir à un réseau proche de l’organisation Etat islamique et quatre autres en rapport avec le groupe extrémiste Jemaah Islamiyah, responsable d’attentats de grande ampleur en Indonésie. Les forces de l’ordre avaient saisi du matériel servant à la fabrication d’explosifs ainsi qu’un drapeau inspiré par le groupe Etat islamique. Les extrémistes islamistes avaient également d’autres cibles dont des stations de police, des centres commerciaux, des groupes chiites minoritaires et des membres de l’unité d’élite de la police antiterroriste. Près de 150 000 policiers et militaires avaient été mobilisés pour garder des sites importants pendant la période d’alerte maximale durant les fêtes, du 24 décembre au 2 janvier.

L’Indonésie, pays musulman le plus peuplé au monde, avait été précipitée dans sa propre «guerre contre le terrorisme» par les attentats de Bali en 2002 et ses 202 morts. Mais l’archipel n’avait pas connu d’attentats majeurs depuis ceux qui ont fait neuf morts en juillet 2009 dans des hôtels de luxe à Jakarta.

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