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Jérôme Bernatas

Les rugbymen se remarquent moins depuis lundi dans le grand parc de la cité scolaire Lakanal, à Sceaux. Comme chaque année à la même époque, le pôle espoir rugby (PER) du lycée fournit des joueurs aux sélections nationales engagées jusqu’en mars dans des matchs contre leurs adversaires européens.
« Cette semaine, nous avons quatre internes sur trente partis préparer la rencontre France – Italie en moins de 18 ans qui aura lieu samedi à Strasbourg », précise Romain Parbaile, le responsable du PER.
La structure, créée en 2000 par la Fédération française de rugby (FFR), permet à des éléments prometteurs âgés de 15 à 18 ans, de combiner apprentissage sportif et scolaire au sein d’un établissement d’enseignement relevant de l’Education nationale. Le PER de Paris a trouvé naturellement sa place à Lakanal, remplaçant le sport-études qui a vu défiler des générations de rugbymen depuis 1974.
« Le rugby est dans les gênes du lycée »« Le rugby est dans les gènes du lycée », sourit Luis Cardoso, le proviseur adjoint. Les élèves ont commencé à s’adonner aux joutes viriles autour d’un ballon ovale dans les années 1890. Leurs héritiers, originaires d’Ile-de-France, de Normandie et du Nord, bénéficient d’un cadre propice pour grandir et progresser. Ils vivent une scolarité individualisée et exigeante. Répartis en classes avec les autres lycéens, ils participent aussi à des entraînements collectifs mais aussi plus ciblés en fonction de leur poste sur le terrain et des points qu’ils doivent améliorer.
Romain Parbaile et l’administration de Lakanal ont développé une rare expertise pour bâtir les plannings punaisés sur le mur du bureau rempli de trophées et de photos d’équipes. « Entre les cours, les études encadrées et les entraînements, les jeunes font leurs 55 heures hebdomadaires », évalue Romain Parbaile. Un planning bien chargé pour ces adolescents aux corps d’adultes. Romain Parbaile a bien noté l’évolution de ses ouailles et de leurs parents. « Tous veulent devenir pros, souligne-t-il. Nous leur faisons comprendre que la scolarité demeure la priorité. » Un objectif bien compris. Depuis dix ans, les athlètes de Lakanal font 100 % au bac.