La façade extérieure de l’ambassade équatorienne à Londres où JulianAssange vit reclus. CHRISRATCLIFFE / AFP
Le Groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations unies a tranché en faveur de Julian Assange, dans une procédure engagée contre le Royaume-Uni et la Suède. Décision dont les deux pays auraient eu connaissance dès le mois de décembre. Les autorités britanniques se sont empressées de réaffirmer leur «obligation légale» d’arrêter et d’extrader vers la Suède le chef de file de WikiLeaks. Mais dans le bras de fer qui l’oppose à Stockholm et Londres – et, en toile de fond, à Washington -, l’Australien, même s’il est loin d’être tiré d’affaire, a remporté une victoire plus que symbolique.
En faisant valoir que le fondateur de WikiLeaks ne s’était pas réfugié dans l’ambassade d’Equateur «par choix» mais pour échapper à un «risque fondé de persécution», l’équipe de défense d’Assange – qui compte dans ses rangs l’ancien magistrat espagnol Baltasar Garzón – a déposé en septembre 2014 une requête auprès du Groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations unies.
Le parquet suédois et les autorités britanniques se sont empressés d’assurer que cette décision ne changeait rien à la situation du militant.
Alors que la décision officielle de l’ONU doit être rendue publique vendredi à 08H00 GMT, Julian Assange a d’ores et déjà annoncé une conférence de presse à 12H00 GMT au Frontline Club, un lieu de conférence du nord de Londres, bien loin de l’ambassade équatorienne située dans le quartier chic de Knightsbridge.
Le groupe de piratage informatique des Anonymous a relayé sur les réseaux sociaux un appel à se rassembler devant l’ambassade équatorienne pour appeler à la libération du militant, avec le hashtag #FreeAssange.