Étiquettes

,

Bachar al Assad – interview exclusive à l’AFP

Le président syrien Bachar al-Assad a estimé qu’il existait un risque d’une intervention militaire turque et saoudienne en Syrie mais que ses forces allaient « y faire face ».

« C’est une possibilité que je ne peux pas exclure pour la simple raison que (le président turc Recep Tayyip) Erdogan est quelqu’un d’intolérant, de radical, un pro-Frères musulmans et qui vit le rêve ottoman (…) Il en est de même pour l’Arabie saoudite. De toute manière un telle action ne sera pas facile pour eux et nous allons

La France doit « changer de politique » sur la Syrie

La France doit « changer de politique » en Syrie afin de « combattre le terrorisme », a déclaré le président syrien Bachar al-Assad, estimant que ce n’était pas à son pays de faire « un geste envers » Paris pour améliorer les relations entre les deux pays.

Interrogé sur le départ de Laurent Fabius du poste de chef de la diplomatie française, M. Assad a déclaré dans une interview exclusive à l’AFP que « le changement de personnalités (n’était) pas vraiment d’une grande importance » et que c’était « plutôt le changement de politique » qui (comptait).

Assad rejette les accusations de crimes de guerre en Syrie

Le président syrien Bachar al-Assad a catégoriquement rejeté les accusations de l’ONU rendant son régime responsable de crimes de guerre, affirmant que la plupart des rapports des institutions des Nations unies étaient « politisés » et infondés.

« Les institutions onusiennes (…) sont essentiellement dominées par les puissances occidentales et la plupart de leurs rapports sont politisés » et « n’avancent pas de preuves », a-t-il déclaré dans une interview exclusive à l’AFP, sa première à un média depuis environ deux mois.

« C’est pourquoi je ne crains ni ces menaces ni ces allégations », a-t-il répondu lorsque les journalistes de l’AFP lui ont demandé s’il ne craignait pas de devoir rendre des comptes un jour devant un tribunal international.

 L’Europe doit créer les conditions permettant un retour des réfugiés en Syrie

Le président syrien Bachar al-Assad a affirmé que l’Europe devait créer les conditions pour aider au retour des réfugiés dans leur pays.

« Je vais appeler les gouvernements européens qui ont contribué directement à l’exode (des réfugiés syriens) en fournissant une couverture aux terroristes et en imposant un embargo à la Syrie à aider au retour des Syriens chez eux », a-t-il affirmé dans un entretien exclusif à l’AFP.

La bataille principale à Alep vise à couper la route avec la Turquie

La « bataille principale » d’Alep dans le nord de la Syrie a pour but de « couper la route » entre cette province et la Turquie, et non pas de prendre la deuxième ville du pays, a affirmé le président syrien Bachar al-Assad.

L’importance de couper cette route tient au fait qu’elle constitue « la voie principale de ravitaillement des terroristes », a-t-il déclaré dans une interview exclusive à l’AFP, sa première à un média depuis l’échec le mois dernier des pourparlers de Genève et le lancement par son armée au début de ce mois d’une vaste offensive militaire dans la région d’Alep (nord) appuyée par les bombardements de l’aviation russe.

Assad d’accord pour négocier, tout en combattant le « terrorisme »

Le président syrien Bachar al-Assad a affirmé vouloir mener des négociations avec l’opposition tout en poursuivant la guerre contre la rébellion armée.

« Depuis le début de la crise, nous croyons totalement aux négociations et à l’action politique. Cependant, négocier ne signifie pas qu’on arrête de combattre le terrorisme. Les deux volets sont indispensables en Syrie (…) Le premier volet est indépendant du second », a-t-il déclaré dans une interview exclusive à l’AFP.

Assad déterminé à reconquérir toute la Syrie, mais cela pourrait être « long »

Le président syrien Bachar al-Assad s’est dit déterminé à reprendre le contrôle de toute la Syrie, mais a averti que les combats contre les rebelles qui cherchent depuis près de cinq ans à le renverser pourraient être « longs ».

« Il n’est pas logique de dire qu’il y a une partie de notre territoire à laquelle nous renoncerons », a-t-il déclaré dans une interview exclusive à l’AFP réalisée jeudi à Damas, sa première à un média depuis l’échec le mois dernier des pourparlers de Genève et le lancement par son armée au début du mois d’une vaste offensive militaire dans la région d’Alep (nord) appuyée par les bombardements de l’aviation russe.

« Que nous soyons capables de le faire ou non, c’est un but que nous chercherons à atteindre sans hésitation », a-t-il répondu lorsqu’on lui a demandé s’il s’estimait capable de reprendre le contrôle de tout le pays.