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Par Anne-Sophie Bellaiche 

Délifrance ligne de productionindustrie
© Délifrance

Alors que le secteur marchand au global est enfin reparti en 2015 sur une dynamique de création d’emplois,  l’industrie est restée à l’écart de ce mouvement. Mais deux  indicateurs laissent penser qu’une lumière brille peut-être au fond du couloir pour 2016.

Moins 41 400 !  C’est  l’évolution de l’emploi salarié dans l’industrie en 2015. En 2014, l’industrie avait déjà détruit 40 200 emplois.

Si la machine de création de jobs dans le secteur marchand est relancée, avec 47 700 emplois salariés de plus sur l’année, la tendance n’a pas été perceptible  dans le secteur secondaire.  A l’œuvre, on trouve toujours des dynamiques structurelles de long terme avec une externalisation de l’industrie vers les services.

La très bonne dynamique de l’emploi dans les activités scientifiques et techniques laissent penser qu’une partie des emplois industriels s’est déplacée en partie sur le tertiaire.

Pourtant, on pourrait déceler une lueur d’espoir dans ce sombre tableau. Deux éléments portent à croire qu’un renversement de tendance pour 2016 est possible. D’abord, les destructions d’emplois du quatrième trimestre 2015 (-8900) ont été deux fois moindres que celle du troisième trimestre 2015 (-14 600).

L’interim en forme

Ensuite, si les destructions d’emplois sont fortes dans l’industrie, l’intérim lui en revanche a été très dynamique, avec 44 200 créations nettes sur l’année. C’est la plus forte hausse depuis 2010. Or l’industrie consomme la moitié de ces emplois intérimaires, c’est donc l’activité de ce secteur qui a tiré les emplois.

Une partie de ces emplois se transformeront en CDI dans les entreprises industrielles. Pas tous. Car la hausse des emplois intérimaires traduit aussi comme l’explique Alexandre Milicourtois de l’institut Xerfi  « le besoin accru de flexibilité des entreprises ». 

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