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Lucie Robequain
Plus de 4.000 Américains ont renoncé à leur passeport l’an dernier, soit une hausse de plus de 20% par rapport à 2014.
La France n’est pas la seule à pâtir de sa fiscalité. La Maison-Blanche vient de subir une sérieuse douche froide en apprenant que les Américains avaient été 4.279 à abandonner leur citoyenneté l’an dernier – la liste des noms étant d’ailleurs publiée chaque trimestre par le fisc. C’est un nouveau record historique, qui marque une hausse de plus de 20% par rapport à 2014.
A cela s’ajoute un phénomène plus discret : les Américains qui font des enfants à l’étranger prennent de plus en plus le parti de ne pas leur transmettre la nationalité américaine. Leur nombre est difficile à évaluer, mais il ne cesserait de grossir.
Les raisons de ce désamour sont multiples, mais la plus couramment avancée tient aux impôts. Les Etats-Unis sont l’un des seuls pays au monde qui taxent leurs citoyens où qu’ils soient. Un Américain qui travaille à Singapour paie ainsi deux impôts sur le revenu : le premier sur l’île, le second aux Etats-Unis – déduction faite de l’impôt déjà payé en Asie. Le fardeau n’est pas que financier : il est aussi, et même avant tout, administratif. La déclaration d’impôt américaine est un casse-tête inouï comparé à la France, et il est quasi impossible de s’en sortir sans l’aide d’un avocat.