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Par Manuel Moragues

Désormais, la technologie relègue au second rang le dopage médical. (Crédits – DR)
Ringardisés, l’EPO, les corticoïdes, les acides aminés et autres pots belges ! Un moteur électrique a été découvert, le 30 janvier, dans le vélo d’une concurrente de l’épreuve féminine Espoirs du championnat du monde de cylco-cross. La coureuse belge Femke Van den Driessche, même si elle se défend de toute triche, a fait passer le dopage mécanique du fantasme à la réalité. Les soupçons allaient croissant depuis les attaques fulgurantes de Fabian Cancellara au Tour des Flandres et sur le Paris-Roubaix en 2010. La roue qui tourne toute seule du vélo tombé à terre de Ryder Hesjedal lors de la Vuelta 2014, le changement opportun de vélo par Contador au Giro 2015, jusqu’au coup de force de Christopher Froome dans la montée de la Pierre-Saint-Martin (Pyrénées-Atlantiques) lors du dernier Tour de France… Fini les doutes, place à la motorisation !
Adapter ce système pour la compétition serait aisé. Prendre un moteur plus petit, mettre deux-trois batteries lithium-ion au format 18650 dans le tube et voilà un système allégé et totalement caché. Bien suffisant pour décrocher un maillot coloré. « Gagner 50 watts, c’est déjà énorme », explique William Bertucci, enseignant-chercheur de l’UFR Staps à l’université de Reims et spécialiste de biomécanique. Et de préciser, simulations à l’appui : « Un athlète de 70 kg doit développer 360 watts pour rouler à 20 km/h sur une pente à 7 %. Avec 50 watts en plus, il gagne 2 km/h. Soit plus de deux minutes sur une montée de col de 10 km ! »
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