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Le tribunal administratif de Lille a rejeté le recours suspensif qui avait été déposé par des migrants et des associations. L’arrêté d’expulsion s’applique à la zone sud de la « jungle » de Calais.
L’arrêté d’expulsion du sud de la « jungle » de Calais s’appliquera, sauf dans les espaces sociaux : ainsi en a décidé le tribunal administratif de Lille, qui a rejeté le recours suspensif déposé par des migrants et des associations. L’arrêté ordonnait l’évacuation de la zone sud du bidonville, où vivent 300 enfants, avant le mardi 23 février, mais le tribunal s’était donné un délai pour statuer.
Huit associations avaient saisi la justice en référé à ce sujet, affirmant que l’opération d’évacuation a été décidée sans proposer des solutions alternatives suffisantes. Elles soulignaient aussi que le nombre de migrants concernés par l’évacuation, de l’ordre d’un millier selon l’Etat, était en réalité plus de trois fois plus élevé.
Manuel Valls a assuré mardi que l’évacuation prendrait « le temps nécessaire » pour apporter une « réponse humanitaire » aux migrants en quête d’un passage vers la Grande-Bretagne. De son côté, Bernard Cazeneuve s’est dit prêt à « mener l’opération d’évacuation jusqu’à son terme ». Après le jugement rendu par le tribunal administratif de Lille, il s’est d’ailleurs « réjoui que la vérité parvienne enfin à émerger face aux postures et manipulations. Cette décision conforte l’action du gouvernement à Calais » a-t-il déclaré. « Dans un but humanitaire, l’action de mise en protection des réfugiés se poursuivra par la mobilisation de toutes les solutions d’hébergement existantes », a ajouté le ministre.