Johann Schneider-Ammann a rencontré l’ayatollah Khamenei

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Johann Schneider Ammann durant son point de presse, 27 février 2016. © PETER KLAUNZER

En visite officielle en Iran, accompagné notamment d’une quarantaine d’entrepreneurs suisses, le président de la confédération Johann Schneider-Ammann n’a pas seulement rencontré le président iranien Hassan Rohani samedi. Le conseiller fédéral en charge de l’Economie a aussi rendu visite à l’ayatollah Khamenei, un événement rare pour un dirigeant étranger; ils sont encore peu nombreux à s’être rendus en Iran depuis que le pays a conclu un accord avec les grandes puissances sur le nucléaire, l’été dernier.

Accompagné «d’une délégation très réduite» – 5 personnes selon nos informations, dont l’ambassadeur de suisse en Iran Gulio Hass –, le président s’est rendu dans un lieu gardé secret jusqu’au dernier moment. «J’ai eu la chance de rencontré le Leader Suprême pendant une heure», a-t-il expliqué en fin de journée aux journalistes participant au voyage. «Ce fut une discussion tout ce qu’il y a de plus normale et je n’ai jamais eu le sentiment d’être face à quelqu’un qui voulait m’imposer ses idées. Bien au contraire, il a écouté attentivement ce que nous avions à dire.»

Après avoir évoqué la situation de la Suisse, «ancien pays pauvre» qui a su tirer profit des investissements, Johann Schneider-Ammann a discuté des «aspects régionaux» avec l’ayatollah Khamenei. Il n’en dit pas davantage. On peut toutefois imaginer qu’il a été question de l’Arabie saoudite, la Suisse ayant offert ses bons offices aux deux pays dont les relations se sont récemment tendues.


L’EPFL profite du voyage iranien

Membre de la délégation suisse, l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) a signé des accords de collaboration avec deux universités iraniennes de haut rang. La Tehran University of Medical Sciences et la Sharif University of Technology sont les meilleures de la République islamique dans les domaines de la médecine et de l’ingénierie, notamment le traitement des big data, indique samedi l’EPFL dans un communiqué.

«L’EPFL voit dans ces deux universités des partenaires-clés pour la réalisation de la médecine digitale et personnalisée de demain», a déclaré le vice-président de l’EPFL Karl Aberer, qui est du voyage.

Le but est, dans un premier temps, de mettre en œuvre des projets de recherche communs puis, à plus long terme, de renforcer les échanges entre étudiants et chercheurs des deux pays.

Il existe depuis plusieurs années déjà des programmes d’échange entre l’EPFL et des universités iraniennes. La haute école compte actuellement plus de 170 étudiants iraniens sur son site et près de 2400 autres sont inscrits à ses cours en ligne. (ATS/LT)

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