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Catherine Chatignoux 

  • Quelques heures l’annonce revers électoral grandes régions pays, Angela Merkel tranquillement déclaré qu’elle allait « continuer faire qu’elle derniers mois »

    Quelques heures après l’annonce de son revers électoral dans trois grandes régions du pays, Angela Merkel a tranquillement déclaré qu’elle allait « continuer à faire ce qu’elle a fait ces derniers mois » – John MacDougall/AFP

Au lendemain de son revers électoral, la chancelière allemande confirme sa stratégie européenne. La France est prête à la soutenir dans son alliance avec la Turquie, sous certaines conditions.

La brusque percée du parti populiste AfD , en Allemagne, désormais présent dans huit parlements régionaux sur seize aurait pu pousser Angela Merkel à opérer un changement radical de sa politique migratoire. Lasse d’en appeler à une solidarité européenne qui tarde à se concrétiser et pressée par une partie de son opinion publique, elle aurait pu céder aux appels de ses plus proches alliés en décrétant un strict contingentement des réfugiés à l’image de l’Autriche voisine.

Merkel va « continuer à faire ce qu’elle a fait ces derniers mois »

La chancelière n’y a pas songé une seconde. Lundi, quelques heures après l’annonce de son revers électoral dans trois grandes régions du pays, Angela Merkel a tranquillement déclaré qu’elle allait « continuer à faire ce qu’elle a fait ces derniers mois », autrement dit, réduire le flux des migrants sans verrouiller ni l’Allemagne, ni l’Europe. Elle en fait d’abord une question de principe, puisque la Constitution allemande et les valeurs européennes lui dictent de respecter le droit d’asile. Elle privilégie depuis le début une solution européenne, refusant parce qu’elle les juge inutiles et dangereuses les solutions de repli national et les murs érigés. Surtout, la dirigeante allemande est convaincue d’être enfin proche du but. Elle espère pouvoir tarir peu à peu le flux des réfugiés qui traversent au péril de leur vie la Méditerranée pour rejoindre, via l’Europe centrale, les grandes villes allemandes. Car en dépit de l’image d’ouverture que symbolise Angela Merkel, celle-ci n’a pas cessé depuis la fin de l’année dernière de chercher à réduire le nombre d’arrivées et à décourager les migrants.

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