Bruno Le Maire a attaqué le ministre des Affaires étrangères et du Développement international, Jean-Marc Ayrault, sur la place de la France sur la scène internationale. Pour lui, avec le dossier syrien, la question du maintien ou non de la Grande-Bretagne dans l’UE et le dossier de l’entrée de la Turquie en Europe, la France « vient de vivre une série d’humiliations sur la scène internationale ».

Pouvez-vous nous donner l’assurance que, demain, au Conseil européen, le président de la République s’opposera à la libéralisation des visas et s’opposera à toute nouvelle ouverture de chapitre pour l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne? Bruno Le Maire, député LR de l’Eure

« Le piège de la caricature »

Jean-Marc Ayrault lui a répondu :

Je croyais que vous etiez habitué à plus de nuance. Mais là, vous êtes tombé dans le piège de la caricature. […] Est-ce nécessaire de faire peur et d’utiliser n’importe quel argument pour convaincre ceux que vous voulez avoir derrière vous, pour la primaire interne de votre parti ? Jean-Marc Ayrault, ministre des Affaires étrangères

Concernant la question du député, le ministre a demandé d’éviter les « polémiques », avant de rappeler les fondamentaux de l’Union européenne :

Tant que les critères en sont pas satisfaits, il n’y a pas de libéralisation des visas. […]Mais la décision est prise par qui, elle est prise par le Conseil européen. C’est difficile mais il est difficile de discuter franchement avec la Turquie. Jean-Marc Ayrault, ministre des Affaires étrangères