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ancienne mandature, Budget en IDF, héritage, Valérie Pécresse
La majorité de Valérie Pécresse (LR) au conseil régional d’Ile-de-France a critiqué vendredi la gestion « irresponsable » de l’ancienne majorité socialiste lors du débat d’orientations budgétaires, en présentant « un budget de rupture », qui prévoit notamment de réduire les dépenses de fonctionnement de 120 millions d’euros.
Valérie Pécresse le 26 février 2016 à ParisLa majorité de Valérie Pécresse (LR) au conseil régional d’Ile-de-France a critiqué vendredi la gestion « irresponsable » de l’ancienne majorité socialiste lors du débat d’orientations budgétaires, en présentant « un budget de rupture », qui prévoit notamment de réduire les dépenses de fonctionnement de 120 millions d’euros.
Le vice-président en charge des Finances Stéphane Salini a dénoncé une « situation financière épouvantable », « une impasse financière » liée au passe Navigo créé juste avant les régionales mais « non financé » à hauteur de 300 millions d’euros, et « un budget en trompe-l’oeil », avec un budget qui était « affiché et voté », puis une partie « immédiatement gelée », a-t-il expliqué, promettant en comparaison « un budget sincère ».
Il a notamment déploré des dépenses de fonctionnement en hausse de +70% entre 2010 et 2015, et une augmentation de la dette de 71% passée de 3,3 milliards à 5 milliards.
Le budget « de rupture » qu’il a présenté prévoit une baisse de 120 millions du budget de fonctionnement, notamment par le non remplacement des départs en retraite de son personnel et les CDD, la réduction de 10% du budget (110 millions d’euros en 2015) de 29 organismes associés (Agence des espaces verts d’Ile-de-France, Bruitparif, Comité régional du Tourisme, etc), la suppression de subventions accordées aux « associations qui n’ont pas rendu de compte d’activité » (et qui représentent 23 millions de subventions en 2015), et la « lutte contre le gaspillage ».
Il prévoit également « un budget de relance de l’investissement » à hauteur de 70 millions d’euros (+4,5%), notamment en faveur des transports, de la sécurité, des territoires ruraux (elle a annoncé le doublement des aides), de l’éducation et de la culture.
L’opposition s’est notamment inquiétée pour les fonctionnaires régionaux, et pour « le principe de solidarité, brisé » , selon Céline Malaisé (Front de gauche). Pierre Serne (EELV) a dénoncé « un pamphlet contre l’opposition », Carlos da Silva (PS) « une agitation politicienne » et des jugements « à l’emporte-pièce ».
« Vous ne semblez pas donner une vraie priorité à l’action économique en faveur des entrepreneurs », a jugé Wallerand de Saint Just (FN).
Sans surprise, Jean-Pierre Lecoq, pour le groupe LR a salué « un projet d’une rare ambition », jugeant « urgent de faire beaucoup plus et beaucoup mieux que la précédente majorité » et réclamant notamment « d’en finir avec les attributions de subventions rocambolesques ».
Le vote du budget aura lieu en avril.