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Un alibi téléphonique
Il ne faut pas s’y méprendre, si Fayçal Cheffou a été libéré, ce n’est pas par manque d’éléments mais bien parce que plusieurs pistes menant à lui ont pu être écartées. Les enquêteurs ont pu déterminer qu’il habitait dans le quartier Maelbeek et sa présence sur place aux alentours de la station de métro a pu être expliquée par simple curiosité. En ce qui concerne le témoignage du taximan, c’est l’alibi de Fayçal Cheffou matérialisé par son GSM qui a pu prouver qu’il n’était pas dans le taxi. Olivier Martins, son avocat, l’a expliqué à la RTBF : « Il a donné un alibi au niveau de la téléphonie, disant qu’il était chez lui au moment des attentats.Il a aussi reçu des appels. Et, là aussi, j’ai demandé au juge d’instruction que l’on fasse immédiatement une (analyse de la) téléphonie précise et que l’on borne son téléphone pour savoir si cela confirmait son alibi. Le juge d’instruction a fait exécuter immédiatement ces devoirs et, apparemment, ces devoirs se sont révélés être à décharge. »
Selon Olivier Martins, le juge d’instruction a voulu être prudent en gardant Fayçal Cheffou quelques jours de plus pour éviter de le relâcher trop vite. « Compte tenu du contexte dans ce dossier, on peut se dire qu’on a préféré le garder, l’avoir sous la main. Si cela avait duré trois ou quatre mois, j’aurais trouvé cela tout à fait scandaleux« .
L’avocat ajoute enfin qu’aucun reproche ne peut être fait au juge d’instruction qui « a travaillé ce week-end sur le dossier, à charge et à décharge, et les éléments qu’il a recueillis se sont avérés complètement à décharge. »