Les deux opérateurs télécoms n’ont pas encore trouvé d’accord sur leur mariage.

Orange et Bouygues Telecom ne se marieront pas, a-t-on appris de sources concordantes, confirmant les informations du « Figaro ». En tout cas pas cette fois-ci. Après un peu plus de trois mois de fiançailles, les deux groupes ont finalement décidé de ne pas aller plus loin. Ils devaient tenir vendredi soir leurs conseils d’administration. C’est à l’issue de ces réunions que le couperet devrait tomber.

Trop de différends opposaient les deux futurs époux au premier rang desquels la valorisation de l’opération. En dernière ligne droite, les relations se sont tendues entre Orange et Bouygues. Martin Bouygues réclamait 10 milliards pour sa filiale télécoms, valorisée un peu plus de 6 milliards dans ses comptes, et se montrait inflexible sur ce montant. De leur côté, Orange et son actionnaire l’Etat ne voulaient pas offrir des actions à Bouygues, à prix sacrifié.

C’est surtout Emmanuel Macron qui n’a pas voulu faire de concessions sur la valorisation des actions Orange et aussi la gouvernance (droits de vote double et clauses de standstill empêchant Bouygues de monter davantage au capital d’Orange).

Enfin, sur le partage des actifs Bouygues Telecom entre Orange, SFR et Free, alors qu’un schéma de répartition était quasi bouclé, pour certains, les exigences formulées ces derniers jours par Xavier Niel, n’ont pas aidé à obtenir un accord. Même si, assure une source proche dossier, « Free n’a pas été plus exigeant qu’il ne l’a été jusqu’ici ».