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Mouvement de protestation de migrants non loin d'Idomeni, près de la frontière gréco-macédonienne. Des organisations de défense des droits de l'homme ont souligné vendredi les obstacles à l'application, prévue lundi, de l'accord contesté entre l'Union européenne et Ankara sur le renvoi de demandeurs d'asile vers la Turquie. /Photoi prise le 1er avril 2016/REUTERS/Marko Djurica

POUR AMNESTY, LA TURQUIE N’EST PAS UN PAYS SÛR

De leur côté, le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et l’organisation non gouvernementale Amnesty International ont émis des objections à l’application de l’accord, Amnesty accusant Ankara d’avoir renvoyé illégalement en Syrie des milliers de personnes qui tentaient de fuir la guerre.

« Tout à leur hâte de sceller leurs frontières, les dirigeants de l’UE ont délibérément fermé les yeux sur un fait très simple : la Turquie n’est pas un pays sûr pour les réfugiés syriens et la situation se dégrade en outre de jour en jour », a déclaré John Dalhuisen, directeur du programme Europe et Asie centrale d’Amnesty International.

La Commission européenne a déclaré enquêter sur ces accusations et dit vouloir aborder le sujet avec les autorités turques.

Melissa Fleming, porte-parole du HCR, a déclaré à Genève lors d’un point de presse que des vides juridiques importants subsistaient en Grèce comme en Turquie et elle a appelé toutes les parties concernées à faire en sorte que tous les mécanismes de protection soient en place avant les premiers retours.

La Vouli, le Parlement grec, devait voter des amendements à la loi nationale sur le droit d’asile pour permettre le renvoi de demandeurs d’asile et d’autres migrants dans des pays déclarés sûrs, sans nommer explicitement la Turquie.

Le ministre de l’Immigration, Yiannis Mouzalas, s’est efforcé de rassurer les députés de Syriza, le parti du Premier ministre, quant aux risques de violation des droits des migrants.

« Je vous assure, et je crois que cela soulagera tout le monde, que nous respecterons scrupuleusement les procédures en matière de droits de l’homme prévues par le droit international et la Convention de Genève », a-t-il dit.

http://fr.reuters.com/