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« A partir de l’âge de 18 ans, toute personne qui n’aura pas son bac, qui ne sera pas en stage, qui ne sera pas en apprentissage, qui ne sera pas en formation, ira faire un service militaire adapté », a prévenu le patron des Républicains, Nicolas Sarkozy.

Le patron des Républicains, Nicolas Sarkozy. Le patron des Républicains, Nicolas Sarkozy. (Reuters)

Alors que 100.000 jeunes quittent chaque année le système scolaire sans diplôme, Nicolas Sarkozy veut leur apporter une « réponse »: « le service militaire adapté », tel qu’il existe déjà outre-mer. « A partir de l’âge de 18 ans, toute personne qui n’aura pas son bac, qui ne sera pas en stage, qui ne sera pas en apprentissage, qui ne sera pas en formation, ira faire un service militaire adapté », a-t-il souhaité mercredi matin lors de la matinée de travail des Républicains consacrée à l’éducation.  « Ce n’est pas sur la base du volontariat », a-t-il précisé.

« La seule politique constante de ce gouvernement : l’emprise idéologique »

« Le service militaire adapté, ça marche très bien outre mer », a plaidé l’ancien président. L’enseignement n’y serait pas uniquement militaire. Le jeune pourrait ainsi y « passer le permis de conduire », y faire « du sport à haute dose » ou y apprendre une langue.

Nicolas Sarkozy a fustigé « l’échec » de la politique éducative du gouvernement. Depuis 2012, « l’Education nationale a erré de ministre en ministre. Trois ministres en quatre ans. Il connaissait à peine le chemin de son bureau qu’il était changé… », a-t-il ironisé. « La seule politique constante de ce gouvernement : emprise idéologique et, je peux le dire, emprise syndicale ».

Nicolas Sarkozy réaffirme son hostilité au port du voile à l’université

L’ancien président a notamment prôné la création de classes de « CP+ » ou « CE1+ » pour s’assurer que les enfants en difficulté maîtrisent le français, grâce à des heures de soutien scolaire. « Un enfant qui sort du CP et du CE1 (…) sans savoir lire, il va stocker de l’échec scolaire et il n’a aucune chance de s’en sortir. Aucune ». Dès lors, Nicolas Sarkozy entend faire en sorte de « ne laisser passer en CE2 que les enfants qui maîtriseraient parfaitement la lecture ».

Nicolas Sarkozy a par ailleurs réaffirmé son hostilité au port du voile à l’université. « Les lieux scolaires de la République ne tolèrent aucun signe distinctif d’appartenance à une religion ou à une communauté », a-t-il plaidé. « Il s’agit de préserver la majorité contre une minorité agissante (…) Dans les locaux publics -et l’université c’est des locaux publics- on ne porte pas de signes religieux ».

Si Nicolas Sarkozy n’a pas évoqué le sujet dans son intervention mercredi matin, les Républicains proposent dans le « document d’orientation » résumant leur programme en matière d’éducation d’autoriser les universités à augmenter massivement leurs droits d’inscription. « Les Républicains souhaitent qu’il soit autorisé une éventuelle augmentation des droits de scolarité jusqu’à 1000 euros maximum, décidée par les universités elles-mêmes (contre 184 euros aujourd’hui en licence et 256 en master) ». L’objectif est de permettre aux universités, devenues plus autonomes, de développer leurs ressources propres.

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