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La CGT dénonce « le peu de moyens mis en place » pour sécuriser les défilés

 La CGT a dénoncé dimanche « le peu de moyens mis en place par les pouvoirs publics pour sécuriser les manifestations » du 1er Mai, qui ont réuni « des dizaines de milliers » de personnes dans le pays. Dans un communiqué, la centrale dénonce également « la répression accrue visant essentiellement les militants ».

Durant le rassemblement, des manifestants cagoulés, casqués, ont lancé des projectiles – cartons récupérés aux ordures, mais aussi des bouteilles – sur les forces de l’ordre, en criant « tout le monde déteste la police ». Les CRS ont alors riposté par des tirs de gaz lacrymogène, avant que le calme ne revienne.

« Nous étions aussi, à nouveau, ensemble pour réaffirmer notre opposition au projet de loi proposé par le gouvernement sur le code du travail », ajoute la CGT en concluant: « Assurément, ce mois de mai sera un mois de luttes pour protester contre les régressions sociales (...) ».

 Défilé du 1er Mai sous tension à Paris

Des milliers de personnes défilent dimanche après-midi à Paris pour un 1er Mai sous tension placé sous le signe de la lutte contre le projet de loi travail, sous haute surveillance policière. Peu après 15 h 40, en amont du défilé sous la bannière des syndicats, des incidents ont éclaté vers le boulevard Diderot. Des manifestants cagoulés, casqués, ont lancé des projectiles – cartons récupérés aux ordures, mais aussi des bouteilles – sur les forces de l’ordre, en criant « tout le monde déteste la police ». 

Les CRS ont riposté par des tirs de gaz lacrymogène, avant que le calme ne revienne. Avenue Daumesnil déjà, les CRS avaient été sifflés et hués par des dizaines de manifestants, certains très virulents, qui criaient « Cassez-vous !«  ou « dehors la police ! ».

Pour la grande foule, qui marchait dans le plus grand calme, un autre slogan résumait l’état d’esprit: « Retrait, retrait, de la loi travail. Ni amendable ni négociable », faisant écho aux mots d’ordre scandés dans les défilés ayant eu lieu plus tôt dans d’autres villes de France, la plupart du temps dans le calme et par un beau soleil.

Des manifestations sur tout le territoire 

Plusieurs milliers de personnes défilaient dans des villes de province dimanche matin, Journée internationale des Travailleurs, dans une ambiance plutôt familiale, avec des panneaux « Rêve général » côtoyant « Grève générale ». 

A Rennes, le cortège a réuni entre 2 000 (selon la police) et 3 500 personnes (selon la CGT) derrière une banderole CGT, FO, Solidaires, FSU, Unef appelant au « Retrait du projet de loi travail ». 
Même message sur la banderole de tête à Nantes où de 1 900 (police) à 5 000 personnes (organisateurs) ont entamé leur défilé en fin de matinée dans le calme et sous un franc soleil.

 
 
De quelques milliers de personnes à Bordeaux (2 000 selon la police, 4 000 selon les syndicats), par un frais soleil printanier, à quelques centaines à Marseille balayé par un mistral violent, les participants répondaient en effet cette année à l’appel des syndicats opposés au projet de loi de la ministre Myriam El Khomri. 
 
 
 Ailleurs, les défilés rassemblaient, selon la police, 2 000 personnes à Lyon, 1 200 à Grenoble, un millier à Tours, comme à Nancy, 900 à Clermont-Ferrand, 700 à Dijon, 600 à Orléans...

Manifestation à Nantes (Photo AFP / Loïc Venance)
A Rennes, plusieurs centaines de jeunes envahissent un cinéma du centre-ville

Entre 200 et 300 jeunes ont envahi dimanche à la mi-journée un cinéma du centre de Rennes, peu après l’arrivée de la manifestation du 1er Mai à laquelle ils avaient participé, entraînant l’évacuation du cinéma. A la suite du déclenchement de l’alarme, la direction du cinéma a fait évacuer les clients des salles de projection et du cinéma pendant que certains jeunes, présents à tous les étages du bâtiment, clamaient: « Le Gaumont, il est à qui ? Il est à nous. »

Après un peu plus d’une heure d’occupation et une assemblée générale dans le hall, avec de nombreux étudiants, mais aussi des intermittents du spectacle, les manifestants ont quitté les lieux, laissant quelques tags sur les murs. 
Le défilé intersyndical, qui a rassemblé entre 2 000 et 3 500 manifestants, selon police et syndicats, parti de la place de la Mairie de Rennes sans incident alors que cette place était interdite à toutes les manifestations depuis le début du mouvement contre la loi travail, s’était auparavant déroulé calmement.