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Au lendemain des accusations, portées par plusieurs élues contre le député Denis Baupin, de harcèlement et d’agression sexuels, Emmanuelle Cosse l’affirme : non, elle n’était pas au courant. « J’ai appris comme vous hier ces accusations de harcèlement », a assuré ce mardi 10 mai sur France Info la ministre du Logement. Invitée sur la station publique avant que l’affaire n’éclate, l’ancienne secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts, qui est aussi l’épouse de Denis Baupin, a accepté de répondre aux questions sur ce sujet. « Vous ne vous êtes pas dérobée ce matin », a salué son intervieweur Jean-François Achilli.
Se disant « saisie » par ces révélations, Emmanuelle Cosse a néanmoins précisé : « Je n’ai pas de trouble, et si votre question est de savoir si j’ai confiance en mon conjoint, oui ».
« Emballement médiatique »
« J’ai été très touchée en tant que femme, en tant que compagne, en tant que mère et en aussi tant que ministre, parce que les questions de violences faites au femmes, c’est pour moi quelque chose qui est inhérent à mon combat politique depuis très longtemps et que je n’ai jamais transigé avec ça », a encore insisté Emmanuelle Cosse. Mais parlant d’un « emballement médiatique », elle a appelé à respecter le « temps judiciaire », alors que son époux a fustigé lundi par la voix de son avocat des « allégations mensongères » :
« On parle de faits qui sont d’une extrême gravité. Si ces faits sont avérés, il faut que ça soit réglé devant la justice, et si ces faits ne sont pas avérés, il faut aussi que ça soit réglé devant la justice. Il n’y a pas d’autre question, il n’y a pas d’autre choix.«
Patronne des Verts pendant deux ans, Emmanuelle Cosse affirme n’avoir « jamais été saisie, à aucun moment, de signalement sur des faits de harcèlement sexuel ou d’agression sexuelle ». Pourtant, lundi, son opposant interne Yves Contassot a sous-entendu qu’elle aurait tenté de couvrir les agissements de son conjoint en empêchant une discussion sur le sujet lors d’un récent conseil fédéral. « Je ne suis pas là pour commenter les vociférations sur telle ou telle personne », a balayé l’intéressée. Et de marteler à nouveau : « Le débat qui concerne Denis Baupin doit se faire devant la justice. »
