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« Il y a toujours eu une gauche qui voulait gouverner et une autre qui ne le voulait pas », a t-il expliqué. Mais aujourd’hui, selon le chef de l’État, « il n’y a pas d’alternative de gauche, au sens où il n’y a pas un mouvement qui puisse accéder au second tour de l’élection présidentielle et conduire la destinée de la France sans notre appui. »
En dehors de la ligne, point de salut. Pourtant, avec les séquences successives de la déchéance de nationalité, et surtout de la loi Travail, qui s’est soldée par un usage du 49-3, la gauche semble désormais définitivement fracturée. En signant une motion de censure, qui n’a échoué qu’à deux voix près, 25 frondeurs socialistes se sont exposés à d’éventuelles sanctions de la part du groupe socialiste à l’Assemblée et du PS. Et François Hollande ne semble plus soutenu que par une frange très restreinte de la gauche, entre la fronde et l’aile plus libérale qui lui préfère un Manuel Valls ou un Emmanuel Macron. Ce qui n’empêche pas le président de penser son parti comme le seul capable, à gauche, d’être à l’Élysée en 2017. « Il y a une alternative de droite, on la voit. Il peut y avoir des idées, des propositions, des ambitions de gauche, mais il n’y a pas d’alternative à gauche en dehors de la ligne que je représente. »
La fracture de la gauche, sensible dès le début du quinquennat, s’était accentuée avec l’arrivée de Manuel Valls à Matignon, en 2014. Les différentes mesures gouvernementales d’orientation sensiblement plus libérales, comme le pacte de responsabilité ou la loi Macron, avaient ensuite contribué à fissurer encore un peu plus la majorité.
Concert de Black M : « le maire de Verdun a subi des pressions inouïes »
L’annonce de la venue du rappeur Black M aux commémorations de la bataille de Verdun avait suscité un véritable tollé, notamment à l’extrême droite de l’échiquier politique. Le vice-président du Front national, Florian Philippot, était même allé jusqu’à qualifier ce « concert ignoble » de « crachat contre un monument aux morts ».
Violence et haine. L’événement, prévu initialement le 29 mai, a finalement été annulé par la mairie. Le maire « a subi des pressions inouïes, de violence, de haine », a regretté François Hollande, mardi sur Europe 1. « Ne voulant pas créer d’incident, il y a renoncé. C’est sa seule décision. » La mairie de Verdun a, en effet, justifié cette annulation par les « risques forts de troubles à l’ordre public » que pouvait causer un concert aussi controversé.
Associer les jeunes. Néanmoins, François Hollande considère l’idée même du concert n’était pas une erreur. « Cette initiative était après la cérémonie, pour que des jeunes puissent avoir un moment festif. Je comprends que des jeunes puissent aussi être associés » aux commémorations.