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CLAIRE GARNIER
Les accès à l’usine DCNS de sous-marins nucléaires de Cherbourg (Manche) a été bloquée jeudi 26 mai entre 5h et 13h par une centaine de grévistes CGT de l’entreprise opposés à la loi travail.
© DCNSLa « Porte du midi » et la « Porte des trois hangars », entrée principale et entrée secondaire de l’usine DCNS de Cherbourg (Manche), ont été bloquées peu avant 5 heures du matin ce jeudi 26 mai par des grévistes CGT de l’entreprise, empêchant les autres salariés de se rendre au travail.
Selon la direction du groupe DCNS, ce blocage – levé aux alentours de 13h30 – était le fait d’une centaine de personnes réparties entre les deux portes. Seul le personnel réquisitionné – chargé de la sécurité et des équipements nucléaires – a pu jeudi 26 mai matin entrer sur le site, soit quelques dizaines de personnes.
Centre nerveux du programme de construction des sous-marins
L’usine DCNS de Cherbourg, site du groupe spécialisé dans les sous-marins, est située dans l’enceinte de l’arsenal sur le vaste port militaire. Elle emploie 2100 salariés, auxquels s’ajoutent 900 collaborateurs de sous-traitants. Le site réalise actuellement le programme de sous-marins nucléaires Barracuda. Le premier de la série, le Suffren, doit être livré à la Marine nationale fin 2017. Trois autres sont en construction.
Le site de Cherbourg, qui construit des sous-marins depuis 100 ans, est, en outre, appelé à devenir le « centre nerveux » du programme de construction de douze sous-marins conventionnels pour la marine australienne. Le 26 avril 2016, il y a très exactement un mois, les autorités australiennes ont, en effet, annoncé qu’elles étaient entrées en négociations exclusives avec DCNS pour la conception, hors système de combat, d’un dérivé du Barracuda.
DCNS, dont l’actionnaire principal est l’Etat (63%), est par ailleurs en pole position en matière d’énergie hydrolienne, l’énergie des courants de marée. Hervé Guillou, son PDG, a annoncé le 12 mai 2016 son projet de construction d’usine d’hydroliennes sur le port de Cherbourg, à quelques encablures du « raz Blanchard », l’un des plus importants gisements hydroliens côtiers au monde. Le permis de construire devrait être déposé en juin 2016.