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Par Jean Leymarie

L’économiste américain James K. Galbraith, révèle dans son livre « Crise grecque, tragédie européenne » qu’il a secrètement conseillé le gouvernement Tsipras l’été dernier lors des négociations avec les créanciers de la Grèce.

« J’avais la responsabilité de préparer une espèce de bilan des coûts, des dangers, des problèmes si le gouvernement grec devait se trouver obligé de sortir de l’Euro à la suite d’un échec des négociations« , a expliqué sur France Info ce proche de Yanis Varoufakis. « Ce n’était pas une décision que le gouvernement grec voulait prendre, mais nous étions face à la possibilité que ça soit inévitable« .

Le gouvernement grec a finalement « cédé sous la menace, c’est un contrat qui a été signé sous la coercition des menaces financières très dures », selon James Galbraith, pour qui « on doit se poser la question de la moralité de cette politique« .

La politique menée par la Commisison européenne, le FMI et la BCE en Grèce, « n’a rien apporté ni au peuple grec, ni à l’économie grecque, il n’y a pas eu de relance« , a critiqué l’économiste américain. « C’est une politique de saisie des terrains, de banqueroute des entreprise et de privatisation à très bon marché des biens de l’Etat. Ce n’est pas une politique économique, c’est une politique d’huissiers: quand on n’arrive pas à rembourser les dettes par les moyens de la croissance économique, on saisit les biens« .

James Galbraith a estimé « qu’on aurait pu débloquer » la crise grecque « en faisant une restructuration de la dette en 2010. On ne l’a pas fait et on a préféré laisser l’illusion aux électeurs européens qu’ils pourraient être remboursés, alors que les responsables politique savaient très bien que ça ne pourrait pas se faire« .

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