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Mesdames, Messieurs, Mes chers amis,

Nous continuons de tracer notre route pour faire gagner la révolution du bon sens. François Hollande promettait de réenchanter le rêve français. Moi, je ne fais pas dans les rêves, je me bats pour une France libre et solidaire, une France qui gagne et qui ne laisse tomber personne.
La République n’est pas le chacun pour soi, c’est la volonté d’être plus fort ensemble.
Cette force collective, je la vois se perdre dans les marais de nos difficultés :
Le chômage ronge notre pays.
La délinquance pourrit la confiance.
L’ascenseur social est en panne : les enfants d’ouvriers deviendront au mieux ouvriers si l’usine du coin ne ferme pas, ceux des cités resteront coincés dans la cité, les fils d’énarques seront énarques, les plus audacieux fuiront vers Londres ou Sidney.

Dans les années 70, le brassage social était plus réel qu’aujourd’hui. Tout s’est enrayé : les classes moyennes deviennent classes populaires et les classes populaires frisent le seuil de pauvreté…
Trois France se divisent et je voudrais les rassembler autour d’une nouvelle dynamique économique : il y a la France qui réussit mais elle est surtaxée : 10% des foyers paient 70% de l’impôt sur le revenu ; l’autre France se serre la ceinture au dernier cran ; la dernière décroche et ne survit qu’aux bons soins des deux autres.

Tout cela est la conséquence d’un pays bloqué qui ne crée plus assez de richesses et d’emplois. Depuis les années 80, les courbes se sont croisées : celle déclinante de notre productivité et celle toujours ascendante de nos dépenses sociales. L’embolie était inévitable, et si nous respirons encore c’est parce que nous nous sommes endettés comme jamais.

Ceux qui prétendent qu’on peut s’en sortir sans remise en cause, au rythme des 35H, en augmentant encore les impôts, en creusant un peu plus les déficits, sont dans le mensonge.
Mon projet a, vous le savez, un fil rouge : celui de la vérité et de la liberté.

La vérité, c’est qu’on ne peut viser le plein emploi, on ne peut avoir la meilleure santé du monde, l’Ecole gratuite, des retraites pour tous, une protection sociale pour chacun, sans réformer radicalement notre système et sans se retrousser les manches !

Il faut réagir et pour moi, la liberté, première valeur de notre devise, est la plus belle et la plus efficace de nos armes pour conquérir le développement économique et social.
La plus belle, parce qu’elle éveille en l’homme cette part d’audace qui le grandit face à la fatalité.
La plus efficace, parce que la liberté est une rupture qui pousse les frontières du progrès.
Pour Monsieur Martinez et la CGT, rien ne doit changer.

Ils sont contre la liberté et ils le prouvent ces jours-ci :
Interdiction de parution des journaux, blocage des raffineries, des trains, des métros… Ce syndicat défend son pouvoir contre le pouvoir des Français de prendre leur vie en mains.

Deux visions de notre démocratie sociale se font face : une vision verticale et autoritaire du syndicalisme à laquelle j’oppose une vision pragmatique et contractuelle, largement décentralisée au niveau des entreprises.

La CGT y est hostile car, pour elle, tout ce qui rapproche l’entrepreneur du salarié, le capital du travail, nuit à sa lutte des classes.

Que l’extrême gauche, qui a défendu les régimes autoritaires comme Cuba et le Venezuela aujourd’hui en faillite, oui, que ces idéologues nous expliquent ce qui est bon ou non pour la France a quelque chose d’indécent.

Ces gens-là prétendent défendre les travailleurs mais de quels travailleurs parlent-ils ?
De ceux qui ont un statut protégé, de ceux qui ont déjà un emploi et, si possible, avec leur carte syndicale dans la poche… Ces gens-là craignent la liberté parce qu’ils ne la contrôlent pas !
Mais croyez-moi, les chômeurs n’ont pas peur de la liberté, ils ont peur du statu quo. Les jeunes des quartiers qui rêvent de réussite n’ont pas peur de la liberté, non, ils n’ont que rage pour ce conservatisme qui les englue. La réussite est-elle un « crime », est-elle antisociale ? Non, elle ne l’est pas pour ceux qui sont en bas de l’échelle !

Je veux parler pour les sans-grade, les sans carnet d’adresses, les exclus du système, eux pour qui la liberté est une opportunité de casser le plafond de verre qui fige leur destin.
Je veux parler et réformer pour tous ces Français qui en ont assez d’être freinés dans leurs élans.
Liberté d’oser.
Liberté de travailler.
Liberté de pouvoir négocier dans les entreprises.
Liberté de pouvoir se prononcer par référendum. Liberté de tirer profit de son travail.
Liberté de pouvoir grimper les échelons de la réussite sociale.

Oui, je défends la liberté car elle est l’étincelle de l’action et parce qu’en chaque être humain il existe une force créatrice, une fierté.

Nous avons trop longtemps oublié qu’avant de dépenser, qu’avant de prévoir de nouvelles aides, il fallait produire, travailler, créer des richesses.

Le meilleur moyen de lutter contre l’inégalité des chances et la pauvreté, c’est d’abord la croissance économique !

Et pour cela, il faut des réformes structurelles radicales.
Lorsque je dis cela, François Hollande se pose alors, main sur le coeur, en « défenseur de notre modèle social »…

De quoi parle-t-il, M. Hollande ?
De ses 600.000 chômeurs supplémentaires depuis 2012 ?
Des 14 milliards d’euros de déficit des comptes sociaux ? Des 220 milliards d’euros de dette sociale ?
Des 34% de notre PIB consacrés aux dépenses sociales – l’un des taux les plus élevés au monde ! – alors que nos performances ne sont pas supérieures à celles de nos voisins ?

Avons-nous tant de raisons que cela d’être satisfaits de nos résultats en matière scolaire ? Chaque année, 150.000 jeunes quittent prématurément le collège, sans connaissances solides, sans qualification. La fracture culturelle est sous nos yeux et elle est explosive.

Notre politique du logement est-elle si efficace pour offrir à chaque foyer, propriétaire ou locataire, un toit au meilleur coût ? Il y a près de 4 millions de mal-logés, nous dit la Fondation Abbé Pierre.
On a rénové nos banlieues mais on a délaissé nos zones rurales. La fracture territoriale existe.

Je me souviens de ces personnes âgées me parlant de leur quartier de Sarcelles dont la sociologie avait totalement changé sous la pression de l’immigration. Faut-il les paroles déplorables d’une star du football pour mesurer à quel point notre communauté est atteinte par le virus du communautarisme ? La fracture nationale n’est pas un fantasme.

Jacques Chirac parlait de fracture sociale, mais combien d’autres fractures depuis ?

Non, M. Hollande, notre modèle social n’est plus exemplaire, et pire que cela, il rejette les exclus dans les trappes de l’assistance.

L’assistance est un droit mais l’assistanat est un piège. Qu’il y ait parmi nos compatriotes qui rélèvent des minima sociaux des fraudeurs ou des tire-au-flanc, c’est vrai ! Il y en a là comme ailleurs. Ils doivent être repérés et sanctionnés. Mais ne cherchons pas de boucs émissaires parmi les déshérités de notre société.
J’ai été longtemps maire : j’ai rencontré des êtres en dérive. Il suffit parfois d’une semaine dans la rue pour chuter très bas en soi et très loin des autres.

Ça n’est pas en stigmatisant les plus pauvres d’entre nous que nous deviendrons plus riches et ça n’est pas en stigmatisant les riches que nous serons moins pauvres. Alors, cessons de nous suspecter et de nous diviser !

Je me souviens de Philippe Seguin déclarant que « la solidarité consiste à rendre à chacun son autonomie, sa dignité, sa responsabilité ». L’égalité des chances n’est pas l’égalitarisme, le nivellement par le bas. Non, c’est garantir à chacun qu’il pourra progresser par ses études, par son travail, par ses initiatives !

Londres a un nouveau maire, fils d’un chauffeur de bus d’origine pakistanaise. J’ai aimé ce qu’il a dit sur son parcours. « La promesse de Londres – je le cite – a toujours été : quelles que soient tes origines, si tu travailles dur, tu trouveras une main pour t’aider et tu pourras tout réussir ».

Mes amis, je veux lutter contre les inégalités, et la première d’entre elles, c’est l’accès à l’emploi.
L’emploi d’abord, l’emploi à tout prix, le plein emploi : c’est à l’aune de cette exigence que mon projet a été bâti.

Je mettrai le paquet sur la baisse des charges qui pèsent sur le travail ; je favoriserai les investisseurs que je préfère voir enrichir la France plutôt que l’étranger ; je doublerai les seuils sociaux qui bloquent les embauches ; je développerai le statut des auto-entrepreneurs ; je sortirai des 35H et recentrerai le code du travail sur ses principes essentiels…

C’est par cette libération du travail que nous ferons reculer le chômage et ce qui va avec : l’exclusion, la pauvreté, la violence.

Cette libération du travail, je l’accompagnerai d’un vrai soutien au pouvoir d’achat des classes moyennes avec la fin de la mise sous condition de ressources des allocations familiales, la revalorisation du quotient familial, la suppression de la dernière cotisation salariale assurance maladie…

Je veux ainsi redonner 10 milliards de pouvoir d’achat supplémentaires aux classes moyennes.
C’est une juste compensation après le matraquage des années Hollande. C’est surtout nécessaire pour que les Français qui prennent leur part de l’effort de redressement national soient immédiatement associés à ses résultats.

Bien des destins s’écrivent à l’Ecole de la République, mais est-elle vraiment fidèle à sa vocation ?
2 millions de jeunes ne sont ni à l’Ecole, ni en formation, ni en emploi. C’est une bombe à retardement.
Notre système éducatif est trop uniforme et trop généraliste. Pas de souci pour les enfants doués ou aidés, mais pour les autres, c’est le décrochage assuré.

Il faut concentrer l’effort éducatif sur la maîtrise des savoirs fondamentaux ; l’épreuve du brevet doit être sérieuse afin de détecter et corriger les parcours des enfants en échec ; il faut que les enseignants ne quittent par leurs établissements une fois leur cours donnés mais qu’ils assurent un suivi personnalisé des élèves en échec et qu’ils soient rémunérés pour cela ; il faut être inflexible sur la sécurité et sur le civisme, et s’il faut des symboles pour respecter l’Ecole de la République, eh bien, rétablissons l’uniforme scolaire afin de rappeler que l’Ecole n’est pas la rue et que chacun est l’égal de l’autre.

Je réclame plus d’autonomie pour nos établissements scolaires pour adapter leur gestion et leurs pédagogies aux réalités du terrain et des élèves. On n’enseigne pas de la même façon à Paris, à Grigny ou à Colmar.

La course au BAC ne doit pas écraser toutes les autres filières, toutes les autres façons de réussir sa vie. Nous devons faire de l’apprentissage une filière d’excellence et redéployer les fonds destinés aux emplois aidés, les 1,4 milliard d’euros par an, vers l’alternance.

A l’image du dispositif mis en place en région Ile-de-France par Valérie Pécresse, je veux que les entreprises, associations, collectivités recevant des subventions publiques prennent l’engagement d’accueillir un ou plusieurs stagiaires en formation ou en parcours d’insertion.

Quel est le 1er cercle de la solidarité ? C’est la famille !
Depuis 1945, notre politique familiale a été efficace et utile à tous. Au bonheur d’avoir des enfants s’est ajouté pour notre nation l’atout d’une natalité forte.

La gauche n’a jamais vraiment aimé cette politique et elle n’a eu de cesse de faire entrer l’Etat dans les foyers. Le sociétal l’intéresse plus que le social et la fiscalité des familles l’intéresse plus que la valeur famille elle-même.

Comme je l’ai dit, je rétablirai l’universalité des allocations familiales que ce gouvernement a rabotées. L’universalité est le fondement d’une politique familiale pour tous. J’augmenterai le plafond du quotient familial à 3.000 euros, développerai et diversifierai les modes de garde des enfants.

J’entends répondre à l’angoisse des classes moyennes qui sont la colonne vertébrale de la France et faire de la famille l’un des socles de notre solidarité !

Combien de ces familles m’ont confié leurs difficultés à se loger. Notre système est vicié : on ne construit pas assez, on construit trop cher et on subventionne le tout, ce qui surenchérit les coûts.
Il faut refonder notre politique du logement. Il faut alléger les normes pour accélérer les procédures de construction. Et pour la location dans le parc privé, j’ai proposé l’instauration d’un bail homologué, saisi en ligne.

Il accorderait des avantages fiscaux supplémentaires aux propriétaires, proportionnels à la faiblesse des loyers pratiqués, allant jusqu’à une exonération de taxe foncière sur 15 ans.

Au cœur de notre protection sociale, il y a notre système de santé qu’il faut continuer à moderniser pour garantir des soins de qualité pour tous, sur tout le territoire. Et puis, il y a la question des retraites qui évolue en fonction de nos avancées démographiques.

En 30 ans nous avons gagné 10 ans d’espérance de vie supplémentaires : 85 ans pour les femmes, 79 ans pour les hommes. Dans 15 ans, nous aurons sans doute encore gagné 2 à 3 années de plus.
Je veux assurer aux Français des retraites dignes de leurs efforts.

On préfère au Parti socialiste ne pas changer l’âge de départ en retraite, ne pas tenir compte de notre vieillissement, on préfère diminuer, en catimini, le pouvoir d’achat des retraités.

Je veux, au contraire, garantir le maintien du pouvoir d’achat des retraites ; le passage à 65 ans le permettra.

Plus d’un million de personnes âgées sont dépendantes et ce chiffre ne peut que croître avec les progrès de la médecine. Face au risque de perte d’autonomie, je veux encourager, par des incitations fiscales, la souscription à une assurance permettant de couvrir ce risque, en complément des mécanismes de solidarité nationale qui seront renforcés.

Il n’y a pas de justice sans équité.

L’équité, je l’imposerai par l’alignement des régimes de retraites du privé et du public. La retraite des fonctionnaires devra être calculée sur les 25 meilleures années de leur carrière, comme c’est le cas pour tous les salariés. En contrepartie, leurs primes devront être intégrées à la pension de retraite. En outre, je supprimerai les régimes spéciaux pour les faire basculer vers le régime général de retraite.

L’équité, je veux la voir progresser pour nos concitoyens en situation de handicap. Pas d’indifférence pour ceux d’entre nous qui sont différents ! Il faut, dans nos Ecoles, favoriser l’accueil des élèves qui ont un handicap et pour cela, nous devrons professionnaliser la formation des auxiliaires de vie. Il faut aussi soutenir les aidants familiaux dont le rôle n’est pas assez reconnu. L’allocation adulte handicapé que mon gouvernement avait augmenté de 25% doit continuer de croître.

L’équité, je veux aussi la voir mieux respectée au sein de nos entreprises dont les bénéfices doivent être raisonnablement partagés. Gaulliste, je crois à la participation. Il faut renforcer les incitations fiscales et sociales aux mécanismes d’intéressement et faire en sorte que tous les salariés bénéficient d’une partie des profits car ils en sont à l’origine.

La participation, c’est promouvoir une véritable association à la gestion de l’entreprise et c’est aussi veiller à ce que les chefs d’entreprise aient des comportements qui suscitent confiance et respect. L’assemblée générale des actionnaires doit pouvoir contrôler la rémunération des dirigeants de l’entreprise.

L’équité commande enfin que les revenus du travail soient supérieurs à ceux de l’assistance.

Dans notre pays, il y a presque autant de prestations sociales que de départements ! A force d’ajouts, de rafistolages, les aides ont atteint un niveau de complexité inouï. Ni les bénéficiaires, ni les administrations ne s’y retrouvent dans les conditions de versement, de revenus, de cumuls…

Pour les services sociaux, impossible d’expliquer en moins de 100 pages les règles d’attribution. Et pour les bénéficiaires, difficile de savoir ce qu’il leur restera s’ils reprennent un emploi. Sans compter que cette complexité est un nid propice à la fraude.

Il est souvent plus intéressant de cumuler des aides sociales que de travailler, et cela n’est ni acceptable, ni juste pour tous les autres qui sont à la tâche.

Je veux mettre en place une allocation sociale unique pour mettre fin au maquis actuel : c’est un changement complet, c’est la révolution du bon sens.

Je regrouperai le revenu de solidarité active (RSA), l’allocation de solidarité spécifique (ASS), la nouvelle prime d’activité et les allocations logement en une seule prestation.

Cette allocation sera personnalisée pour être plus juste et plus efficace. Son montant maximal sera strictement plafonné afin qu’il ne dépasse pas les revenus du travail. Cette aide unique sera centralisée dans un même organisme qui connaîtra la situation de chaque foyer fiscal.

Cette allocation sociale unique sera un instrument efficace de lutte contre la pauvreté. Elle sera simple à attribuer, à calculer, à évaluer.

La guerre contre la pauvreté ne doit pas fléchir en France.

Je veux que la solidarité de la nation à l’égard des plus faibles et des plus fragiles soit affirmée à travers un acte fondateur, un acte fort qui sera posé au début du nouveau quinquennat.

Je demanderai au Parlement d’adopter un plan d’action pluriannuel de lutte contre la pauvreté et l’exclusion, c’est-à-dire un texte législatif qui sera la charte de l’engagement de toute la Nation sur les différents fronts de la pauvreté en France.

Ce plan conduira à remettre à plat les principaux volets de la politique de solidarité nationale dans le but de les recentrer autour de grands objectifs : la simplicité, l’efficacité, l’individualisation des politiques d’intervention sociale.

Cet accompagnement individualisé, j’y tiens, parce qu’il symbolise à mes yeux ce que doit être une société qui s’efforce de ne pas considérer les personnes à travers des dossiers ou des numéros. Chaque personne a un visage, un itinéraire de vie, un contrat avec des droits mais aussi des devoirs: devoir de suivre un parcours de re-socialisation, devoir de se former pour rebondir, devoir d’assumer une tâche d’intérêt général si celle-ci lui est proposée…

Ce projet d’action pluriannuel devra se pencher sur la chaine de l’intervention sociale en France.
Il va falloir repenser les circuits publics, rassembler et coordonner tous les réseaux d’intervenants étatiques et privés, mieux partager les dossiers entre professionnels, valoriser et promouvoir tous les métiers du social : le chantier est immense et se situe bien à l’échelle de tout un quinquennat.
Je veux saluer ici les milliers de professionnels, fonctionnaires nationaux et territoriaux, travailleurs et intervenants sociaux qui, dans les villes comme en milieu rural, accomplissent chaque jour la tâche de coudre et recoudre le tissu social de notre pays.

Je veux rendre hommage à l’immense armée des associations caritatives et sociales sans l’action desquelles la France seraient encore plus déchirée qu’elle ne l’est.

L’Etat ne peut être partout et je vois dans l’engagement de ces Français généreux, souvent bénévoles, toujours dévoués aux autres, l’âme d’un pays humaniste.

Nos concitoyens ont du cœur et n’hésitent pas à répondre aux appels de la souffrance lorsque qu’on les sollicite.

Ces associations craignent que la suppression de l’ISF que j’entends mener à bien ne tarisse les dons qu’elles obtiennent par le biais des défiscalisations. J’entends leur message et je proposerai donc de transférer cette déductibilité à l’Impôt sur le revenu, sous condition de plafond, à hauteur de 75% maximum.

Chers amis, nos valeurs ont pour noms liberté, égalité des chances, fraternité aussi vis-à-vis des plus humbles, les cassés de la vie… Sans la fraternité – et je reprends ici les mots du général de Gaulle – la France s’écarterait «de sa vocation humaine au milieu de l’humanité ».

Le combat que j’entreprends avec vous est un combat pour la France.
Mais c’est quoi la France ?
Ce n’est pas seulement la République.
Ce n’est pas la droite ou la gauche.
Ce n’est pas seulement 1% de la population mondiale.

La France, c’est 16 siècles d’histoire depuis le baptême de Clovis à Reims.
La France, c’est Vercingétorix, Saint Louis, Louis XI, Louis XIV, les révolutionnaires de 1789, Bonaparte, Napoléon III, la Troisième République, le Front populaire, De Gaulle.
La France, c’est une langue magnifique avec ses accents circonflexes…
La France, c’est une culture qui inspire le monde.
La France, c’est un art de vivre qui fait toujours envie.

La France, ce n’est pas ceux qui dénigrent son passé, ceux qui veulent faire de la commémoration de Verdun un bal du 14 juillet, ceux qui se résignent à la voir sortir de l’Histoire.

Etre Français, c’est se sentir chez soi dans une épopée qui va d’Alesia à Koufra, une fresque historique où tout s’enchaîne : le Moyen-Âge chrétien, la Renaissance humaniste, la monarchie absolue, la révolution citoyenne, l’Empire triomphant, les républiques progressistes…

La première condition du redressement national est dans le respect du passé de la France, l’acceptation de l’Histoire, la reconnaissance des vrais héros qu’ont été les paysans français qui ont construit notre puissance, les scientifiques et les inventeurs qui lui ont donné les clés de son rayonnement international, la chrétienté qui a forgé sa conscience, les philosophes des lumières qui en ont fait l’avant-poste du combat pour les libertés individuelles, les soldats de l’an II qui l’ont défendue contre ses ennemis, les poilus de Verdun, les Français libres et ceux de la Résistance, les ingénieurs et les ouvriers qui ont permis Concorde, Airbus, le TGV, Ariane, le nucléaire et la renaissance des années soixante.

C’est pour cette France réconciliée avec son Histoire, fière de son identité et sûre de son avenir, que nous allons nous battre ensemble et qu’ensemble nous allons réussir.

Vive la France et vive la République.