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CGT, FIDL, Force ouvrière, FSU, l'Unef, l'UNL, manifestation, Myriam El Khomri, Solidaires, Sydicats
A la veille de la manifestion nationale à Paris contre la loi Travail, les syndicats font monter la pression. L’intersyndicale contre le projet de loi El Khomri, composée de la CGT, FO, FSU, Solidaires, l’Unef, l’UNL et la FIDL compte bien faire de cette journée du 14 juin une véritable démonstration de force. « Ce sera une très grande manif. La dernière fois que l’on a fait une manifestation nationale chez FO, c’était pour les retraites en 2010. Nous étions 70.000 sur Paris. Mardi, on sera plus nombreux », prédit Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, cité par le Parisien. De son côté, le chef de file de la CGT, Philippe Martinez, en est sûr : « Ça va être énorme », a-t-il lâché prophétisé samedi, lors d’un rassemblement sur le site pétrochimique de Lavéra à Martigues. A ceux qui « spéculent » sur la baisse de la mobilisation, il rétorque : « Nous allons faire la démonstration [du contraire] le 14 juin avec une mobilisation comme nous n’en avons jamais connue depuis quatre mois ».
Selon ses propres calculs, il y aurait déjà 450 cars de toute la région parisenne affretés pour monter sur Paris pour la manifestation qui partira de la place d’Italie à 13h15 pour rejoindre les Invalides.
Une mobilisation qui aura valeur de test
Ce 13 juin au matin, sur Europe 1, Philippe Martinez a de nouveau pointé l’attitude du gouvernement qui, à ses yeux, refuse tout dialogue :
« II y a des débats au sein de la majorité présidentielle ou ce qu’il en reste, il y a des députés socialistes qui disent qu’il faut discuter, trouver une solution, pour l’instant ceux qui ne veulent pas discuter, c’est le gouvernement, le président de la Republique, le Premier ministre, la ministre du Travail ».
Depuis quelques semaines, lui et Myriam El Khomri jouent à « ce n’est pas moi qui refuse le dialogue, c’est l’autre ». Interrogé par Thomas Sotto pour savoir s’il ne s’agit pas d’un simple jeu de dupes, Philippe Martinez a fermé le ban : « C’est elle [Myriam El Khomri] qui a dit ‘je suis prête à le recevoir dès qu’il le souhaite’. On a rendez-vous vendredi puisqu’elle était occupée cette semaine, puisque la loi (Travail) se débat au Sénat (à compter de ce lundi). Elle a mon numéro de téléphone, elle peut m’appeler quand elle veut pour qu’on se voie avant vendredi. Je suis disponible, je l’ai déjà dit » . De son côté, Myriam El Khomri, ce matin sur France Inter, a renvoyé la balle à la CGT qui aurait « opté pour la politique de la chaise vide depuis plusieurs mois. »
L’enjeu est de taille pour le dirigeant syndical qui rencontrera donc la ministre du Travail vendredi 17 juin. En cas de grosse affluence demain, Martinez sera en position de force face à la ministre, se targuant d’une mobilisation qui ne faiblit pas. Dans le cas inverse, les actions de blocages, les grèves et la suite même du mouvement social pourrait bien en pâtir.
