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emplois du privé, emplois non qualifiés, jeunes moins de 25 ans, Ouvriers, Smic, taille de l'entreprise
27,4 % des employés non qualifiés et 20,2 % des ouvriers non qualifiés sont rémunérés sur la base du Smic en 2013 , contre 8,5 % de l’ensemble des salariés des entreprises de 10 salariés ou plus du secteur privé (hors apprentis et stagiaires) .
21,1 % des emplois en CDD et 28,3 % des autres formes d’emploi (contrat aidé, intérim) sont rémunérés sur la base du Smic, contre 7,6 % des emplois en CDI. Il en va de même des emplois à temps partiel : 21,1 % d’entre eux sont soumis au salaire minimum, contre 5,9 % pour les emplois à temps complet.
Les ouvriers et employés non qualifiés occupent plus souvent des emplois à temps partiel (respectivement 30,4 % et 41,2 %) que les professions intermédiaires
(14,3 %). Ils sont aussi plus fréquemment en CDD ou en contrat aidé ou en intérim (respectivement 11,5 % et 8,9 %, contre 5,7 % en moyenne, tous types de contrats confondus).
Être rémunéré sur la base du Smic dépend du secteur et de la taille des entreprises
Les entreprises de 10 salariés ou plus, 85 % des salariés rémunérés sur la base du Smic travaillent dans les services marchands, qui concentrent 72 % de l’emploi salarié du secteur privé. L’hébergement-restauration et le commerce concentrent davantage d’emplois peu qualifiés :
81,4 % et 68,2 % de leurs salariés sont ouvriers ou employés contre 59,2 % en moyenne toutes activités confondues.
Les moins de 25 ans sont plus souvent rémunérés sur la base du Smic
Le niveau de diplôme du salarié, en lien avec le niveau de qualification de l’emploi occupé, est très lié au niveau de salaire. Les salariés peu ou pas diplômés sont particulièrement représentés parmi ceux concernés par le salaire minimum : 20,4 % de ces derniers n’ont aucun diplôme ou sont titulaires du certificat d’études primaires, contre 8,7 % de l’ensemble des salariés.
Les jeunes de moins de 25 ans en emploi salarié sont également quatre fois plus concernés par le salaire minimum que leurs aînés : 28,1 %, contre 6,6 % des salariés de 30 à 39 ans .
Leur salaire correspond souvent à un salaire d’embauche avant toute évolution de carrière. Ces jeunes en emploi ont plus souvent une ancienneté dans l’entreprise inférieure à un an : 40,9 %, contre seulement 9,5 % de l’ensemble des salariés des entreprises de 10 salariés ou plus du secteur privé, tous âges confondus.
Toutes choses égales par ailleurs, les salariés de moins de 25 ans ont 2,4 fois plus de chances d’être rémunérés sur la base du Smic que les 30-39 ans.
Les femmes sont deux fois plus souvent concernées par le salaire minimum
Les femmes sont plus de deux fois plus concernées par le salaire minimum que les hommes : 12,7 % contre 5,5 %. Travaillant plus souvent dans les services marchands que dans les activités industrielles ou de la construction, les femmes travaillent plus à temps partiel (30,2 % d’entre elles, contre seulement 8,3 % des hommes) et occupent moins souvent des emplois en CDI (93,1 % d’entre elles, contre 95,3 % des hommes).
Instabilité du contrat et faible ancienneté distinguent les salariés concernés par le salaire minimum au sein des salariés à « bas salaires »
89,3 % des salariés rémunérés sur la base du Smic gagnent moins de 1,3 Smic horaire. Ils peuvent être comparés à d’autres salariés à « bas salaires ». Quoique rémunérés sur une base supérieure au Smic, 15,1 % des autres salariés ont une rémunération brute totale inférieure à 1,3 fois le Smic
L’ensemble des salariés à « bas salaires », gagnant moins de 1,3 Smic horaire, représente 21,4 % de l’ensemble des salariés des entreprises de 10 salariés ou plus du secteur privé. Cette population se divise en deux grands groupes . Les salariés rémunérés sur une base supérieure au Smic sont les plus nombreux (64,5 % des « bas salaires »). Ils ont davantage d’ancienneté, occupent plus souvent des emplois en CDI et à temps complet et sont plus fréquemment employés dans des grandes entreprises (500 salariés et plus).
Les salariés rémunérés sur la base du Smic représentent quant à eux 35,5 % des salariés à « bas salaires ». Ils travaillent davantage dans les services marchands (85,8 % d’entre eux, contre seulement 83,8 % des autres bas salaires). Ils sont moins souvent en CDI (82,8 % contre 92,0 %) et à temps complet (55,4 % contre 69,9 %) et se distinguent aussi par leur plus faible ancienneté (39,2 % ont moins de deux ans d’ancienneté, contre 26,9 %).