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Des soldats américains qui ont trouvé refuge au Canada pour éviter d’être déployés en Irak exhortent le gouvernement fédéral à leur accorder la résidence permanente et à mettre un terme aux démarches judiciaires à leur endroit.
Dans la foulée d’un rapport britannique n’ayant trouvé aucune justification valable pour l’invasion militaire de 2003 en Irak, les objecteurs de conscience de l’armée américaine implorent Ottawa de les sortir du flou administratif qui leur permet de demeurer au pays.
Des militants soulignent que les libéraux de Justin Trudeau avaient exprimé leur soutien à ces pacifistes lors de la dernière campagne électorale.
Quatre militaires américains doivent comparaître devant la Cour fédérale au mois de septembre. Parmi eux figure Jeremy Brockway, qui est revenu d’Irak en 2007, accablé d’un sévère syndrome de stress post-traumatique. Il a franchi la frontière un an plus tard pour échapper à un troisième déploiement.
Jeremy Brockay et sa femme, Ashlea, sont établis en Ontario avec leurs trois enfants, tous nés en sol canadien. S’il était déporté aux États-Unis, le soldat de 31 ans pourrait être jugé devant une cour martiale.
De nombreux objecteurs de conscience ont trouvé refuge au Canada après 2003, fuyant la guerre en Irak, une opération militaire qui n’était pas menée sous l’égide des Nations unies et qu’ils estimaient illégale.
Le gouvernement conservateur de Stephen Harper avait alors adopté la ligne dure, les qualifiant de « déserteurs » et de « faux demandeurs du statut de réfugié ».
La plupart ayant été déportés, il n’en reste qu’environ 20 qui tentent toujours de régulariser leur situation au pays.
Le ministre de l’Immigration, John McCallum, n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire vendredi.
Le député libéral Erskine-Smith a affirmé avoir soulevé la question auprès du gouvernement fédéral et dit avoir espoir que celui-ci passera bientôt à l’action.