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Par Sarah Belouezzane et Patrick Roger

Défilé de personnalités politiques sur le podium du Medef à l’occasion de l’université d’été de l’organisation patronale, qui s’est tenue comme chaque année sur le campus de HEC, à Jouy-en-Josas (Yvelines). A huit mois de l’élection présidentielle, les patrons voulaient savoir ce que les principaux candidats à la primaire à droite – François Fillon, Bruno Le Maire, Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, dans l’ordre d’apparition – avaient à leur proposer ; les autres invités à ces « plénières politiques » faussement pluralistes n’étant là que pour servir de faire-valoir, voire d’exutoires.
Pour ce faire, les organisateurs avaient prévu un exercice calibré et chronométré, ponctué par un coup de gong en cas de dépassement de temps, auquel tous les prétendants se sont astreints. Tous, sauf un… Arrivé en retard, Nicolas Sarkozy s’est, lui, emparé d’autorité du pupitre pour dérouler son programme sans limitation de durée, avant de prendre tout le temps qu’il jugeait nécessaire pour répondre aux questions qui lui étaient adressées. Ni chronomètre ni gong, un traitement privilégié surprenant. « Ce n’était pas prévu, assure un membre du Medef. Ses équipes sont allées directement en régie et ont fait supprimer le chronomètre. »« Sarkozy a imposé son fonctionnement. Il est quand même ancien président de la République », justifie Eric Woerth, le secrétaire général de LR. « Il y a aussi deux anciens premiers ministres », lui fait-on remarquer. « Président de la République, c’est plus que premier ministre… » suite