Le départ d’Emmanuel Macron a été l’occasion, pour le président de la République, de récompenser des fidèles méritants : Michel Sapin a été promu seul patron de Bercy en devenant ministre de l’Economie et des Finances. Et le député Christophe Sirugue entre au gouvernement, comme secrétaire d’État à l’Industrie.Même si le temps restant, jusqu’à la fin de mandat du président, ne laisse guère l’occasion, aux nouveaux, de mener à bien des réformes.

La promotion de Christophe Sirugue récompense un parlementaire solide, connu pour être sa grande capacité de travail. Issu du courant de Dominique Strauss-Kahn, il a rempli récemment la difficile mission d’être le rapporteur du projet de loi relatif au travail. Sa carrière politique ne se résume pas à cet épisode.

Socialiste de très longue date

Militant socialiste depuis 1986 et cadre du parti dès 1988, il a réussi à s’implanter en Saône-et-Loire. Président du conseil général de 2004 à 2008, il est maire de Chalon-sur-Saône de 2008 à 2014, et député depuis 2007, tout en restant indépendant d’Arnaud Montebourg, pourtant le « patron politique » du département.

En 2012, il devient vice-président de l’Assemblée nationale, chargé de l’encadrement du lobbying. Un dossier qu’il aura fait avancer, en mettant en place un fichier modernisé des représentants d’intérêts. Il a passé le relais en 2015 à David Habib.

Membre de la commission des Affaires sociales depuis 2009, il en est le secrétaire depuis 2012 et a rendu plusieurs rapports sur les sujets de droit du travail.

Sous cette mandature, il a été rapporteur de la loi sur le dialogue social, d’un texte relatif à la mise aux normes des bâtiments pour l’accessibilité aux personnes handicapées, ainsi que du très controversé projet de loi sur le travail. Sa prestation sur ce texte, même si elle n’a pas permis d’éviter le recours au 49-3, a été saluée par tous.