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Jérôme Bernatas

Sceaux, le 31 août 2016. Plus de 20 M€ ont été investis par les pouvoirs publics pour remettre à neuf les façades, toitures, portes et fenêtres du lycée Lakanal. (LP/J.B.)

Le résultat est éclatant ! Après trois ans de très lourds travaux, le lycée Lakanal, à Sceaux, a retrouvé un aspect assez semblable à celui qu’ont connu ses premiers occupants, à la fin du XIXe siècle. Les rayons du soleil font ressortir la blondeur de la pierre de taille, le rouge et l’orangé des briques de l’architecture classée. Les ardoises se chevauchent harmonieusement sur les 10 000 m2 de toitures. « La rénovation s’effectue sous le contrôle d’un architecte en chef des monuments historiques », rappelle Thierry Orciere, l’intendant du lycée Lakanal.

Remises à neuf, les quelque 3 000 fenêtres et portes en chêne affichent une teinte dont plus personne ne se souvenait. « Ce marron a été retrouvé après des analyses de couleurs par chromatographie en laboratoire », explique Thierry Orciere. Les échafaudages qui ont longtemps recouvert l’ensemble de la cité scolaire dans laquelle plus de 2 500 collégiens, lycéens et étudiants de classes préparatoires ont effectué leur rentrée, ont presque tous disparu. Une autre structure métallique commence à s’élever autour de la cheminée de la chaufferie, qui va elle aussi faire l’objet d’un lifting ces trois prochains mois. Dernière étape d’un chantier pharaonique avec des pics d’activité estivaux pour limiter la gêne.

60000 M2 de murs traitésLes chiffres traduisent bien l’ampleur de la tâche accomplie : 410 000 ardoises posées, 60 000 m2 de murs traités, 300 m3 de pierres remplacées… « Si on alignait bout à bout les liteaux utilisés pour fixer les ardoises, cela représenterait 120 km ! » souffle Thierry Orciere. La remise en état extérieure, qui a coûté la coquette somme de 23 M€, ne relève pas que de simples considérations esthétiques. « Il y avait urgence à agir pour ne pas avoir de problèmes avec de possibles chutes de pierres », souligne le fonctionnaire. La direction de Lakanal entend poursuivre la nécessaire modernisation. « À l’intérieur, il y a du travail », constate un enseignant. La moitié des chambres destinées aux 180 internes a fait l’objet d’une remise en état pendant les dernières vacances. « Nous avons toujours le projet de construire une extension pour l’internat, déclare Thierry Orciere. Cela permettrait de récupérer des locaux qui nous font défaut pour les cours. » La décision se prendra au niveau de la région Ile-de-France.