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Par Romain Herreros
Mediapart rappelle que ce proche de Bruno Le Maire, qui cumule déjà les mandats de parlementaire et de conseiller régional (président du groupe Les Républicains en Île-de-France), est également « conseiller pour la stratégie France et international » au sein de l’entreprise Chimirec, spécialisée dans le traitement de déchets industriels. Activité qui lui rapporte 12.000 euros par mois, en plus de ses émoluments relatifs à ses mandats, rapportait déjà le magazine « Pièces à conviction » il y a un an.
Par ailleurs, le « Monsieur primaire » de la droite a exercé en qualité de « directeur des affaires publiques », une activité de lobbiyng au sein d’une société de collecte et de recyclage de pneus baptisée Aliapur jusqu’en 2012. Société au sein de laquelle travaillait également son épouse. Est-ce pour cette activité ou une autre antérieure qu’il se retrouve actuellement dans le viseur de Bercy ? Mediapart croit savoir que la plainte du ministère « viserait plutôt des faits remontant à plusieurs années ».
Solère se dit « victime du cabinet noir de l’Elysée »
À la suite de la publication de cet article, le député des Hauts-de-Seine a exprimé son indignation auprès du Figaro. « Je suis victime du cabinet noir de l’Elysée. La primaire est sa cible », s’est défendu Thierry Solère, se disant « stupéfait de découvrir que le ministre Sapin a engagé une plainte sur mon dossier fiscal ».
Selon lui, cette affaire n’est ni plus moins qu’un coup monté ayant pour objectif de gêner le processus de désignation du candidat de la droite. « La volonté est manifeste de me nuire et d’entacher le bon déroulement de la primaire », a-t-il encore estimé.
.@solere92 : « Je suis victime du cabinet noir de l’Elysée. La primaire est sa cible » (Réaction à l’article de @mediapart)
Comme le rappelle Mediapart, la commission des infractions fiscales (CIF), chargée du dépôt des plaintes, est habilitée à lancer une telle procédure en cas de constatation des faits suivants : « ‘omission volontaire de déclaration dans les délais prescrits, la dissimulation volontaire de sommes sujettes à l’impôt, l’organisation d’insolvabilité, la mise en place de manœuvres mettant obstacle au recouvrement de l’impôt ou toute autre manœuvre frauduleuse ». La plainte a été déposée au parquet de Nanterre.
« Je n’ai commis aucun délit fiscal. Je suis parfaitement à jour de tous mes impôts et la Haute autorité pour la transparence de la vie politique m’a donné quitus de ma déclaration en date du 2 juin 2015 », rappelle au Figaro Thierry Solère.
