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« On ne peut pas refaire le match de 2012 »

François Fillon peut être serein. À quatre jours de la date limite de dépôt des candidatures pour la primaire de la droite, l’ancien premier ministre dépasse largement le nombre de parrainages requis. « Je vais déposer 78 parrainages de parlementaires« , affirme-t-il sur RTL, ce lundi 5 septembre. À cela s’ajoutent les soutiens de « 370 maires et élus locaux » et ceux de « plus de 6.000 militants« . Autant de chiffres qui montrent, selon lui, un « décalage entre les commentaires sur le candidat décroché et la réalité de la situation ».

Ces propos font directement référence aux sondages des inventions de vote pour la primaire, dans lesquels François Fillon arrive en quatrième position derrière Alain Juppé, Nicolas Sarkozy et Bruno Le Maire. Mais ces enquêtes « ne valent rien », selon l’intéressé qui, « convaincu », préfère s’appuyer sur ses parrainages et ses rencontres avec les Français. « Il n’y a jamais eu de primaire à droite, il n’y a pas de matrice, pas de référence. Énormément de Français ne savent pas encore s’ils vont voter à la primaire. Tout cela se cristallisera dans les derniers jours de la campagne. Ce que je regarde, ce sont les soutiens dont je bénéficie, c’est l’accueil que je reçois quand je me déplace dans le pays », ajoute-t-il.

François Fillon préfère ainsi relever les sondages de popularité des personnalités politiques, qui lui sont beaucoup plus favorables. En mai dernier, une enquête Ipsos lui accordait par exemple 38% d’opinion favorable, loin derrière Alain Juppé (52%) mais bien devant ses autres concurrents. « Je veux bien qu’il y ait un décalage entre ces sondages et ceux sur les primaires, mais ça m’étonnerait« , conclut-il.

Tout sauf Nicolas Sarkozy ? Même s’il « n’envisage pas de ne pas être qualifié pour la finale » de la primaire de la droite, et veille bien à rappeler qu’il « se met en situation de la gagner », François Fillon reconnaît sur RTL qu’il compte « évidemment » donner des consignes de vote si un tel scénario devait se produire. Reste à savoir à qui pourrait bénéficier son ralliement.