En 2014, l’Hexagone comptait 8,76 millions de pauvres

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Selon l’Insee, le niveau de vie médian restait en 2014 légèrement inférieur à son niveau de 2008.
Le Secours populaire insiste sur les difficultés des plus modestes à accéder aux soins.

En 2014, en France, le niveau de vie médian de la population s’élève à 20 150 euros annuels, soit un montant proche de celui de 2013 en euros constants. Il stagne depuis le début de la crise, en 2008. Dans le haut de la distribution, la situation continue de se dégrader, mais de façon moins marquée qu’en 2013. Dans le bas de la distribution, après la hausse de 2013, le niveau de vie du premier décile se stabilise. En 2014, les 10 % de personnes les plus modestes ont un niveau de vie inférieur à 10 770 euros. Les 10 % les plus aisés ont un niveau de vie au moins 3,5 fois supérieur, au-delà de 37 260 euros.

Après deux années de baisse, les inégalités globales, mesurées par l’indice de Gini, se stabilisent en 2014. Depuis le début de la crise économique, les inégalités se sont un peu plus réduites en France que dans le reste de l’Union européenne à 27.

Le seuil de pauvreté, qui correspond à 60 % du niveau de vie médian de la population, s’établit à 1 008 euros mensuels. La pauvreté ainsi définie touche 14,1 % de la population, proportion stable par rapport à 2013.

La situation vis-à-vis de la pauvreté est grandement dépendante du statut d’activité. En 2014, 36,6 % des chômeurs vivent au-dessous du seuil de pauvreté. La situation familiale joue aussi un rôle important, 35,9 % des personnes vivant dans une famille monoparentale sont pauvres en termes monétaires.

Le taux de pauvreté est de 14,1 % en 2014

En 2014, 8,8 millions de personnes vivent au-dessous du seuil de pauvreté monétaire, qui s’élève à 1 008 euros par mois . À titre de comparaison, pour une personne seule, le socle du revenu de solidarité active (RSA) s’élève à 499 euros au 1er janvier 2014, puis 509 euros au 1er septembre, et l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA), à 792 euros (au 1er avril), sachant que d’autres prestations complètent souvent le revenu disponible de ces allocataires. Ainsi, en 2014, 65,8 % des ménages bénéficiaires du RSA socle vivent au-dessous du seuil de pauvreté (+ 0,4 point en 2014) contre 41,7 % des ménages qui perçoivent le minimum vieillesse (– 4 points sur un an).

Le taux de pauvreté monétaire s’élève en 2014 à 14,1 % de la population, proche de sa valeur de 2013 (14,0 %). Compte tenu de l’incertitude inhérente à l’utilisation d’une enquête par sondage, cet écart n’est pas significatif d’un point de vue statistique.

Cette évolution s’accompagne d’un maintien du niveau de vie médian des personnes pauvres, qui atteint 805 euros par mois en 2014 (pour 806 euros en 2013 en euros constants). Malgré la poursuite du plan de revalorisation du RSA socle, l’intensité de la pauvreté s’accentue très légèrement en 2014, passant de 19,8 % en 2013 à 20,1 % en 2014, après s’être fortement repliée en 2013 (– 1,5 point).

La structure de la population pauvre est à peu près inchangée : les proportions d’actifs et d’inactifs ne varient pas de manière significative . Parmi les actifs, la baisse du taux de pauvreté des chômeurs (36,6 %, soit – 0,7 point par rapport à 2013) est compensée par la hausse du taux parmi les indépendants (à 18,8 %, soit + 0,9 point).

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