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L’ancien ministre de l’Économie se rend à Belfort pour discuter avec les salariés, quelques jours après la confirmation de l’arrêt de la production.
AFP

Savait, savait pas ? Le gouvernement a été « dûment informé » des menaces qui pesaient sur le site belfortin d’Alstom avant l’annonce de la fermeture programmée de l’usine par la direction, a affirmé l’ex-ministre de l’Économie, Arnaud Montebourg, mercredi. Depuis l’acquisition par l’État de 20 % d’Alstom, deux hauts fonctionnaires siègent au conseil d’administration. Des « gens sérieux, que je connais (…) Ils savaient et ont dûment informé leur ministre, et donc le président de la République et le Premier ministre, des menaces qui planaient sur Belfort », a déclaré l’ancien ministre de l’Économie juste avant une rencontre avec des syndicats à Belfort.
L’annonce par Alstom, le 7 septembre, du transfert de ses activités ferroviaire dans le Bas-Rhin d’ici à 2018 menace 400 emplois directs à Belfort et est devenu en quelques heures un dossier épineux, à huit mois de la présidentielle. Face à l’enjeu, le gouvernement a, à plusieurs reprises, répété qu’il n’était pas au courant de la possible fermeture du site. Ce que refuse de croire Arnaud Montebourg.
« Lorsqu’on est actionnaire de la SNCF (…) quand on est actionnaire de référence pour Alstom, quand on est des deux côtés, on sait tout. Et je crois que les multiples courriers qui ont été rendus publics par des élus du territoire de Belfort, les interventions des organisations syndicales démontrent qu’à l’évidence le gouvernement savait tout. Je regrette qu’il n’ait rien fait », a ajouté le candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2017.