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par Romain Loury

Une "ignoble" parodie

Une « ignoble » parodie

C’est un honneur dont Volkswagen se serait peut-être passé: jeudi 22 septembre, la marque allemande s’est vu remettre le prix Ig Nobel de chimie pour ses «travaux» sur les émissions automobiles. En l’occurrence pour sa manière innovante de les réduire lors des tests.

Un an presque jour pour jour après le début du «dieselgate», voici enfin Volkswagen récompensé à la hauteur de ses efforts. Jeudi soir à l’université de Harvard (Massachusetts),  l’entreprise s’est vu décerner un prix Ig Nobel, parodie du prix Nobel organisée par les Annals of Improbable Research, magazine scientifique humoristique.

Visionnaire de la lutte antipollution

Que lui vaut cet honneur? Tout simplement la prouesse technique d’«avoir résolu le problème de l’émission excessive de pollution automobile par la réduction automatique et électromécanique de ces émissions durant les tests».

Chaque année, le prix Ig Nobel, décliné en dix disciplines, vient récompenser des travaux scientifiques insolites, de ceux «qui font d’abord rire puis réfléchir», indiquent ses organisateurs. En la matière, nul doute que ceux de Volkswagen lui ont attiré, ces 12 derniers mois, bon nombre de réflexions.

Volkswagen snobe la cérémonie

Probablement par pudeur, aucun représentant de la marque n’était présent jeudi à Harvard. A la différence d’autres lauréats, dont celui de l’Ig Nobel de biologie, le Britannique Charles Foster, récompensé pour ses expériences de vie sauvage en tant que blaireau, loutre, cerf, renard ou oiseau. Son colauréat (et compatriote) Thomas Thwaites s’est quant à lui distingué pour la mise au point de prothèses de jambes lui permettant de se déplacer et de paître en compagnie de chèvres.

Toujours dans le registre animal, l’Ig Nobel de littérature, le Suédois Frederick Sjöberg, s’est vu récompenser pour sa trilogie autobiographique, dont le premier tome («Piège à mouches») relate «son plaisir à collectionner des mouches mortes, et des mouches qui ne sont pas mortes».

La France hélas plus douée pour le Nobel

Si la France a plusieurs fois raflé le Nobel ces dernières années (physique en 2007 et 2012, médecine en 2008 et 2011, littérature en 2008 et 2014, économie en 2014), elle repart une fois de plus bredouille de l’Ig Nobel. Dernier en date, l’Ig Nobel de psychologie en 2013 a été décerné à une équipe grenobloise pour ses travaux montrant que les gens qui savent être saouls croient aussi être séduisants.

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