Fumée blanche ! Un accord intra-belge a été trouvé ce jeudi et l’accord de libre-échange (Ceta) avec le Canada est désormais sur les rails. Prochaine échéance : vendredi minuit. Les différents partenaires concernés ont convenu d’avoir une réponse de leurs parlements respectifs.

«  Victoire  », criait le ministre-président wallon et nouvel héros des anti-Ceta un peu plus tôt sur Twitter. Invité sur le plateau du journal télévisé de RTL-TVI, Paul Magnette s’est félicité à nouveau «  des garanties obtenues pour les Wallons sur tous les mécanismes d’importation  » : «  On pourra non seulement conserver les lois existantes mais amplifier si on le souhaite nos lois environnementales. Et renforcer notre sécurité sociale. On pourra continuer à interdire les OGM  ». Le Carolo se veut rassurant «  les garanties ont été parfaitement établies et octroyées  ».

Créer un précédent

Malgré «  les pressions  », «  les ultimatums  », Paul Magnette ne regrette pas les négociations et estime, avec le parlement wallon, avoir créé un précédent. «  Nous avons établi un nouveau procédé démocratique, c’est une véritable rupture. On ne pourra plus faire de traité comme avant désormais  », souligne celui qui se félicite d’avoir participé à «  un débat formidable  » qui a montré que les citoyens appelaient à plus de transparence.

L’accord âprement négocié par Paul Magnette et consorts n’est cependant pas au goût de tous. Ecolo se dit «  douché  », évoque «  un réveil douloureux  » et une «  imposture  ». Le PTB affirme qu’il s’agit «  d’un mauvais accord  ». Pour Magnette, «  c’est le petit jeu politicien qui reprend. La protestation c’est bien, mais elle doit produire quelque chose. Aujourd’hui, l’objectif est atteint, je suis heureux.  »

Des ambitions européennes ?

En quelques jours, Paul est devenu Super-Magnette. Va-t-il développer de super-ambitions ? Européennes ? «  Je crois que j’ai définitivement grillé toute possibilité de devenir commissaire européen  », plaisante le ministre-président. Et assure, entre deux remerciements à son parti et à Elio Di Rupo qu’il n’aspire pas à d’autre fonction que celle qu’il occupe actuellement.