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AFP
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a exprimé, dans une interview à la télévision publique portugaise RTP, son soutien pour l’armée syrienne, une position en contradiction avec ses alliés du Golfe comme l’Arabie saoudite.
L’ancien chef de l’armée égyptienne devenu président en 2014, a été l’artisan d’un rapprochement avec la Russie, principal soutien du régime du président Bachar el-Assad.
« Notre priorité est soutenir les armées nationales, par exemple en Libye pour renforcer le contrôle de l’armée sur le territoire et traiter les éléments extrémistes. Même chose en Syrie et en Irak », a-t-il dit dans l’interview diffusée mardi soir en répondant à la question de savoir si l’Egypte envisagerait un rôle de maintien de la paix en Syrie sous mandat de l’Onu.
« Quand vous faites référence à l’armée nationale en Syrie, parlez-vous de l’armée syrienne ? », a demandé le présentateur à qui Sissi a répondu « Oui ».
Dans son interview, Sissi a maintenu la position de l’Egypte sur le conflit syrien, affirmant que la solution devait être « politique ».
« Notre position en Egypte est de respecter la volonté du peuple syrien, et qu’une solution politique à la crise syrienne est la meilleure façon de procéder », a-t-il dit.
M. Sissi, qui avait salué avec enthousiasme l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis, a également déclaré qu’un plan évoqué par le président élu américain d’un fichier répertoriant les musulmans était compréhensible.
« Oui », a-t-il répondu lorsqu’on lui a demandé si une telle proposition l’inquiétait. « Mais chaque pays essaie d’apporter la sécurité et la stabilité à ses citoyens, et nous comprenons ça ».