Ce jeudi matin, ce sont les pro Alain Juppé qui s’étaient donné rendez-vous à Courbevoie pour motiver les troupes avant le second tour. Malgré le retard du maire de Bordeaux, pas question de baisser les bras. « C’est un second tour inattendu mais très intéressant car les deux candidats incarnent deux courants de la droite française », estime Christian Dupuy. Le maire (LR) de Suresnes est chef d’orchestre de la campagne d’Alain Juppé dans les Hauts-de-Seine, département où son candidat totalise 31,4 % des voix contre 46,2 % pour François Fillon. « D’un côté, François Fillon c’est la tradition, le c’était mieux avant, poursuit-il. Et de l’autre côté, Alain Juppé incarne une droite plus moderne avec davantage de libertés dans la sphère personnelle ».Un rôle de « rassembleur », assurent en chœur les centristes du département, puisque l’UDI et le MoDem ont pris position pour Alain Juppé. Philippe Laurent (Sceaux), Hervé Marseille (Meudon), Denis Badré (Ville d’Avray) font partie de ceux qui pensent que seul Alain Juppé peut créer le consensus. « François Fillon ne sera pas le candidat de la droite et du centre », estime ainsi le maire de Sceaux. Mais François Fillon gagne, qu’en adviendra-t-il de ces élus qui prennent aujourd’hui position avec force ? « C’est une compétition interne, coupe Christian Dupuy. Nous sommes très bien élevés et capables de cicatriser très vite pour être en rangs serrés avant la présidentielle. »