Opep : accord historique, le pétrole flambe

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Etienne Goetz

https://i0.wp.com/www.lesechos.fr/medias/2016/11/30/2046898_opep-accord-historique-le-petrole-flambe-web-tete-0211547268937.jpgLe marché garde l’espoir d’un accord des pays producteurs de pétrole pour réduire la production. – Shutterstock

Les membres de l’organisation vont réduire leur production de 1,2 million de barils par jour à 32,5 millions. L’or noir prend près de 8% et passe au-dessus de 50 dollars.

Grande première depuis 8 ans. Les membres de l’Opep réunis à Vienne ont trouvé un accord ce mercredi pour soutenir les prix du baril, a annoncé le ministre du pétrole des Emirats arabes unis. « La promesse d’Alger a été réalisée », a-t-il ajouté. Le cartel a décidé de réduire sa production de 1,2 million de barils par jour à 32,5 millions.

Le ministre iranien du pétrole s’est dit « heureux » du résultat. Selon des sources de Reuters au sein de l’Opep, la production de l’Iran est fixée à 3,797 millions de barils par jour et l’Irak accepte de réduire sa production d’environ 200.000 barils par jour à 4,351. Même la Russie, qui n’est pas membre de l’organisation, s’est engagée à pomper 300.000 barils de pétrole en moins par jour.

Du côté des marchés, le pétrole poursuit sur sa lancée. Le baril de brent, référence européenne, prend près de 8% et passe la barre des 50 dollars. Quant au WTI, référence américaine, il gagne 9% au plus haut depuis un mois. L’optimisme était de mise depuis le matin, tous les membres de l’Opep, Iran et Arabie saoudite en tête, s’étant montrés optimistes.

(c) Bloomberg
(c) Bloomberg

Seuls les analystes étaient plus prudents : « jusqu’à maintenant, il n’existe aucun signe de ligne commune au sein de l’Opep. L’Arabie saoudite exige que l’Iran et l’Irak acceptent de réduire leur production. Et l’Iran exige que l’Arabie saoudite réduise encore plus sa production », détaillait Commerzbank dans la matinée.

Les obstacles à un accord

Mardi, l’Arabie saoudite a fait savoir qu’elle était prête à rejeter un accord si tous les membres (exceptés la Libye et le Nigeria) ne participaient pas un gel de la production. En retour, le ministre iranien du pétrole a fait valoir le droit de son pays à augmenter la production jusqu’à retrouver les niveaux d’avant les sanctions internationales. L’Irak a également demandé un traitement de faveur pour maximiser ses revenus du pétrole afin de financer la lutte contre le groupe Etat Islamique.

Fin septembre, l’Opep a annoncé, à la surprise générale , une réduction prochaine de sa production, entre 32,5 et 33 millions de barils par jour contre un niveau de 33,24 millions actuellement. Un geste fort de la part de l’Opep qui représente 40% du brut produit dans le monde. Ce mercredi, les membres de l’Opep sont censés se mettre d’accord sur des quotas de production pays par pays.

L’annonce surprise fin septembre faisait suite à l’échec des négociations de Doha en avril 2016 en raison de la rivalité entre l’Arabie saoudite et l’Iran.

source : lesechos.fr/

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